Le château est l'un des monuments emblématiques de la région, en lisière du Rhône, aux paysages marqués par la viticulture et la richesse du sol, alimenté par des canaux affluents du paisible cours d'eau voisin, qui permettait jadis de gagner le fleuve. Tirant un parti habile de sa position stratégique, sa construction, sur un site probablement déjà occupé à l'époque carolingienne, remonte au 12e s. avec un premier logis flanqué d'une tour défensive. Mais c'est au 16e s. qu'il se développe considérablement pour devenir l'imposant édifice d'une des plus importantes familles du Midi et aussi, l'un des rares du sud-est de la France à disposer d'un système défensif composé de douves toujours alimentées par un ruisseau voisin. De nombreux platanes centenaires entourent le château au-delà des fossés. Du 12e s., le château a conservé une tour d'angle, au nord-ouest, percée d'impressionnantes archères ; deux autres tours (dont un colombier) flanquent les angles est et sud-est des trois corps de bâtiment, élevés chacun de deux étages sur rez-de-chaussée. L'ensemble entoure une vaste cour d'honneur refermée au sud par un haut mur, qui inclut une porte monumentale avec un encadrement à bossage vermiculé. L'ex-chemin de ronde s'est transformé en une promenade au bord des douves. Un ponceau en pierre a remplacé l'ancien pont-levis, dont subsistent encore les socles des deux piles. La sobriété extérieure des bâtiments, percés de baies à croisées de meneaux et de quelques baies à arc segmentaire plus tardives, est à peine démentie par les encadrements richement sculptés des portes du corps central et de la chapelle. Sauvée de la ruine en 1978 et entièrement classée au titre des monuments historiques, la demeure castrale a bénéficié d'un vaste projet de restauration au début des années 2000. Celui-ci a occasionné la création de logements alliant confort et respect absolu du patrimoine. Situé au deuxième niveau de l’aile ouest du château, l’appartement occupe une partie conçue entre 1572 et 1590 pour le maréchal de Joyeuse. Il est en partie aménagé dans la salle des États généraux et associé à un second appartement, indépendant.

Le double logement

L’entrée, depuis le grand escalier rampe sur rampe, donne accès à la salle des États généraux, dont les éléments ornementaux – cheminée monumentale en pierre sculptée, plafond à la française et sol en carreaux de terre cuite – sont inscrits au titre des monuments historiques. Les volumes y sont amples, les percements réguliers, les matériaux d’origine préservés. La lumière naturelle filtre à travers les fenêtres à volets intérieurs, éclairant un mobilier encore en place qui évoque la fonction initiale de salle de réception. La cuisine, située dans l’angle nord-est de la pièce, est subtilement dissimulée derrière des vantaux à persiennes.
Dans le prolongement méridional de la salle, une chambre spacieuse – parfois désignée comme "salon du gouverneur" – reprend les mêmes éléments architecturaux : plafond tant-plein-que-vide, caissons de carreaux en terre cuite au sol, boiseries peintes, et cheminée monumentale en pierre, classée comme la première. La pièce distribue, vers le sud, un couloir qui dessert d'autres espaces privés.
Attenante à la chambre et à un appartement indépendant au sud, une salle d’eau a été aménagée, avec une double vasque sur meuble en bois, une douche vitrée et des toilettes séparées. Le choix des matériaux, sobres et durables, s’inscrit dans la continuité des teintes et textures présentes dans les autres pièces.
En fond de distribution, au sud de l’aile, se tient l'appartement indépendant, accessible également par un escalier extérieur depuis la cour du château. Le volume principal est ouvert sous un plafond haut à la française. Il comprend un espace salon, un coin cuisine aménagé dans l’angle sud-est avec placards à persiennes, enfin une mezzanine avec une partie couchage et une salle d’eau. L’ensemble est éclairé par des fenêtres à petits carreaux ouvrant sur le parc.
Enfin, située dans l’angle nord-ouest du château et accessible depuis la salle des États généraux, se développe la tour médiévale. Elle comprend deux pièces circulaires voûtées : l’une, à croisée d’ogives, se situe au même niveau que l’appartement ; l’autre, accessible après avoir gravi l’étroit escalier en vis, tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, est coiffée d’un cul-de-four. Les murs y sont en pierre apparente, les sols en terre cuite ou pierre brute. Une alcôve taillée dans la maçonnerie, sous une baie à coussiège, rappelle la destination résidentielle ancienne des lieux. Ces espaces conservent un usage d’appoint et ponctuent le parcours intérieur par une respiration plus minérale.

Le parc, la piscine et autres espaces communs

L'environnement du château est particulièrement préservé des nuisances visuelles et sonores, campé au milieu d'hectares de bois et de prairies qui constituaient jadis son parc, et dont la copropriété a intégré les abords. Au nord-est de l'édifice, un second pont qui enjambe les douves rejoint la partie du parc où se situe une piscine (de 20 x 10 m) ainsi qu'un vestiaire, un garage à bicyclettes et une large terrasse-solarium. Leur entretien est assuré par le syndic de copropriété.

Les emplacements de stationnement

Une aire de stationnement a été aménagée en-dehors du champ de visibilité du château, à moins de 50 m de l'entrée. Le bien y dispose de deux places de stationnement réservées.

La terrasse au bord des douves

Le logement dispose d'un accès privatif à une terrasse, en plus des installations communes à la copropriété (piscine et espaces associés, garage à bicyclettes).
Elle se situe à l'ouest du château, contre les douves.