Inscrite sur la liste du patrimoine bâti remarquable de Vanves ainsi qu’à l’inventaire général du patrimoine culturel d’Île-de-France, la demeure de style Art nouveau, construite en 1897, s’élève sur trois niveaux – auxquels s’ajoute un sous-sol semi-enterré qui occupe toute la surface du bâtiment principal. La façade avant comporte un revêtement en rocaille, des ornements en céramique polychrome ainsi qu’un vitrail à motif d’iris et des baies cintrées. Elle est surmontée d’une toiture à débordement qui a conservé ses détails d’origine. En haut de quelques marches, la porte d’entrée ouvre sur un corridor lumineux au bout duquel se trouve une porte d’accès au jardin. À droite, une pièce de réception double, composée d’un salon et d’une salle à manger en enfilade, bénéficie d’une double exposition. Les murs et le plafond sont ornés de moulures d’époque. La cheminée, toujours fonctionnelle, a conservé tous ses éléments décoratifs originaux. De l’autre côté du couloir, la cuisine donne presque directement accès au jardin. Passé l’entrée, à gauche, une remarquable cage d’escalier occupe une tourelle, au pied de laquelle se trouvent des toilettes séparées ainsi que l’accès au sous-sol. Un haut vitrail polychrome répand une lumière colorée jusqu’au premier étage. Celui-ci présente trois belles chambres, une salle de bains et des toilettes séparées. Le second étage se compose d’un espace sous toiture occupé par un bureau perché au sommet de la tourelle – tel un nid d’aigle qu’illuminent trois fenêtres –, une chambre d’appoint, une salle de bains avec des toilettes et une autre pièce qui compte de nombreux rangements aménagés dans la soupente. Derrière la maison, dont les façades arrière latérales sont en enduit de couleur blanche, s’étend le jardin, arboré et à l’abri des regards. La dépendance, qui s’élève au fond de la parcelle, est adossée au mur d’un immeuble voisin et comporte une entrée indépendante par la ruelle adjacente. Ancien cabinet médical – activité de précédents occupants –, elle sert aujourd’hui de maison d’amis. Elle se compose de deux chambres, d’une salle de bains avec des toilettes et d’une cuisine équipée. Elle est louée occasionnellement à des voyageurs de passage à Paris.

La maison

Passé le portail et son mur surmonté d’une clôture en fer forgé peinte de couleur bleu Klein, une haie semi-circulaire de marronniers encadrée par deux platanes met, à la belle saison, la maison à l’abri de tout regard indiscret. La façade est unique en son genre : recouverte de pierre de rivière rocaillée, ornée de modénatures en briques vernissées, de céramiques polychromes et percée de baies jumelles cintrées avec leurs linteaux en arc de cercle. La tourelle, en avant-corps, arbore une haute baie en arc de plein cintre munie d’un vitrail Art nouveau. La toiture à multiples pans et à débordement – entièrement rénovée et isolée – a conservé ses abouts décorés et ses poinçons d’origine.
Le rez-de-chaussée
Les pièces du rez-de-chaussée sont desservies par un corridor traversant, qui permet d’accéder au jardin, apporte perspective et lumière. Sur sa gauche, une porte-fenêtre à double battant et à petits bois conduit à une tourelle qui abrite des toilettes indépendantes, une porte d’accès au sous-sol et l’escalier Art nouveau qui mène aux étages. Le vitrail qui l’éclaire a été entièrement restauré il y a quelques années, ses moulures et ses marches sont en chêne massif, en dehors des deux premières qui sont en pierre. Le départ de la rampe en fer forgé qui le borde représente un dragon ailé.
Sur la droite du corridor s’ouvre un salon, qui présente un remarquable plafond et des murs décorés de riches moulures. L’accès se fait par une porte-fenêtre à petits bois au-dessus de laquelle un trumeau est finement sculpté. Au milieu du mur qui lui fait face, une cheminée en marbre blanc aux jambages galbés surmontés de motifs de coquille, dont le bandeau de forme serpentine est orné en son centre d’une fleur de lys retravaillée en feuilles d’agave. Elle présente un contrecœur en fonte émaillée au décor de couleur bleu ciel et blanc encadré de laiton. Au fond de l’âtre se trouve une plaque en fonte qui représente le visage de Vulcain, dieu du feu chez les Romains. Deux baies cintrées au décor floral ouvrent sur le jardin avant de la maison.
Le parquet massif ancien à lames droites se poursuit dans la salle à manger. Elle arbore également des moulures et trumeaux sculptés au-dessus des portes, ainsi qu’un plafond à caissons. Elle ouvre sur le jardin par deux baies jumelles cintrées, ainsi que dans le salon, entourées de leurs décors floraux en staff. De l’autre côté du corridor, dans l’axe de la salle à manger, a été aménagée une cuisine, dont la cloison a été modifiée pour l’ouvrir comme un comptoir.



Le premier étage
Le palier dessert trois chambres qui mesurent respectivement près de 15, 12 et 10 m². Les sols sont en parquet ancien à lames droites. Une salle de bains avec baignoire et des toilettes indépendantes s’ajoutent au niveau. Deux des chambres donnent sur le jardin, situé à l’arrière, et la troisième ouvre de l’autre côté, sur les frondaisons des marronniers et des platanes. Toutes trois profitent du calme du quartier, résidentiel. La plus petite des chambres comporte un faux plafond, qui réduit sa hauteur à environ 2,6 m. Les deux autres bénéficient d’une hauteur sous plafond de 2,8 m² et arborent les arêtes arrondies typiques des constructions du tournant du 19e s., qui adoucissent les angles tout en soulignant les volumes.

Le second étage
Au sommet de la tourelle, au-dessus de la cage d’escalier, un plancher a été créé où se trouve un bureau, tel un nid d’aigle, qui profite d’une abondante luminosité grâce à la triple exposition de ses fenêtres et dans lequel la hauteur culmine à 4,7 m sous le faîtage. En face, quelques marches plus bas, une pièce ouverte, munie d’une lucarne de toit ainsi que de deux petites baies cintrées, sert actuellement de chambre d’appoint. Un dégagement mène ensuite à une salle de douche avec des toilettes, puis à une chambre mansardée, équipée de rangements aménagés dans les soupentes également éclairée par une lucarne de toit.

Le sous-sol
Semi-enterré, il s'étend sous toute la surface du bâtiment principal. Il comprend un atelier, une chaufferie, une salle de douche, des toilettes indépendantes et, à l'aplomb des pièces à vivre du rez-de-jardin, une vaste pièce de 30 m² environ. Elle présente une hauteur sous plafond confortable, est équipée d'une fenêtre ainsi que d'une porte-fenêtre qui ouvre sur un escalier situé à l'extérieur, sur le côté de la maison.

Le jardin

La maison n’étant pas mitoyenne, le jardin en fait le tour. Il mesure environ 125 m² à l’avant, ce qui éloigne la demeure de la rue. Il est planté de marronniers et de deux platanes. À l’arrière, le jardin d’agrément, bien entretenu, dont profite aussi la dépendance, s’étend sur près de 185 m². Il abrite un espace où il est possible d’installer une table pour y prendre les repas aux beaux jours et un salon de jardin ainsi qu’une piscine hors-sol – qui est rangée au sous-sol en dehors de l’été.

La dépendance

Elle consiste en une petite maison adossée au mur d’un immeuble situé à l’arrière. Élevée sur ce qui fut un garage, elle est accessible par le jardin et dispose également d’une entrée indépendante dans la ruelle adjacente. Elle se compose, au rez-de-chaussée, d’un salon, d’une petite cuisine avec un espace repas et d’une chambre. À l’étage se présente une salle de douche avec des toilettes et une seconde chambre. Les fenêtres sont garnies de vitraux chinés en Espagne par les précédents occupants.
Actuellement utilisée en tant que logement d’appoint et locatif de courte durée, elle pourrait constituer un lieu de télétravail pour deux personnes ou pour exercer une activité libérale.