Dans le centre historique d'une ville de Bourgogne,
un hôtel particulier du 18e s. classé MH, son parc arboré, ses pavillons et dépendances
Auxerre, YONNE burgundy 89000 FR

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Location

La propriété est implantée dans le département de l'Yonne, au centre d'une commune labellisée « Villes et pays d'art et d'histoire », au nord-ouest de la région Bourgogne-Franche-Comté. Classé MH, l'édifice donne sur une place à proximité d'une église édifiée entre le 12e et le 16e s., sur les fondations d'un monastère de l'époque mérovingienne, où s'établissent les sépultures des évêques d'Auxerre. L'hôtel particulier est proche de tous les commerces de la vie quotidienne, ainsi que d'un hôpital et de nombreux établissements scolaires. Une gare SNCF dessert Paris-Bercy en 2 h.

Description

L'hôtel particulier se dresse sur une place arborée. Une double porte cochère ouvre sur un dégagement pavé recouvert d'un tapis ancien. Le passage mène à une cour intérieure, bordée des deux ailes du logis principal et fermée d'une élégante grille ouvragée classée qui accède au parc. Arboré et fleuri, il est traversé d'allées bien dessinées, jalonnées de nombreux bancs en pierre et de quelques statues anciennes, dissimulées dans une végétation luxuriante. Un puits en pierre est adossé à la propriété, également pourvue d'une piscine chauffée et de deux pavillons aux façades restaurées. Légèrement en retrait, une maison à pans de bois et sa serre constituaient jadis le logis du gardien.

L'hôtel particulier

Le monument a été classé par arrêté du 27 juin 1983. La protection s'étend aux façades et aux toitures sur rue, sur cour, à l'escalier et sa rampe en fer forgé, au petit salon du rez-de-chaussée, au grand salon et à la salle à manger du premier étage, aux grilles d'entrée sur le jardin, aux deux pavillons du parc. Au 16e s., s'élevaient ici les granges du prieuré de l'église Sainte-Eusèbe. Écuyer et conseiller du Roi, Joseph Deschamps, achète le fief de Charmelieu en 1730, d'où le nom de l'hôtel particulier : « Deschamps de Charmelieu ». Plusieurs grandes familles vont se succéder au fil des siècles jusqu'en 1913, date à laquelle l'industriel Georges Guilliet, en prend possession et le cède à un parent qui l'occupe jusqu'à nos jours.
Construit sur cave, l'édifice est élevé de trois niveaux. La façade nord, sur la rue, est animée de plusieurs baies, munies de fenêtres à grands ou petits carreaux. À croisées rondes avec impostes en verre, elles sont toutes surmontées d'une clef de voûte en pierre. Sur les garde-corps de balcon finement ciselés sont inscrites à la feuille d'or les initiales de l'ancien maître des lieux : ADC (Augustin Deschamps de Charmelieu). Une double porte cochère de couleur bleue, équipée d'un heurtoir imposant, mène à l'intérieur du bâtiment. La couverture en ardoise à quatre pans est percée de trois lucarnes. La façade sud, côté cour, s'organise autour d'un plan en U avec le corps principal et les deux ailes en retour d'équerre. La première à l'ouest appelée « l'aile Soufflot » a été surélevée au 19e s. La seconde est nommée « l'aile Eusèbe ». La première prolongation à l'ouest est élevée de deux niveaux, avec une devanture animée de grandes baies vitrées au rez-de-chaussée, tandis qu'au premier étage, les baies sont identiques à celles du corps principal. Tout en hauteur, une terrasse bordée d'un garde-corps en pierre profite de la vue du parc. La seconde extension à l'est est percée de portes-fenêtres au rez-de-chaussée. La cour pavée est close par une grille ouvragée, surmontée du tortil du baron Deschamps de Charmelieu, ornée de deux aigles de chaque côté et frappée aux armes de la Bourgogne.


Le rez-de-chaussée
L'entrée principale est ponctuée d'un dallage à cabochon noir et blanc. Une double porte moulurée donne sur une grande pièce peu occupée, aménagée en salle de billard. Une cheminée à foyer ouvert y repose sur de grandes dalles en pierre de Bourgogne. Un hall conduit vers des toilettes pour invités, avec un authentique lavabo en porcelaine blanche. Un petit dégagement mène à un accès vers une cave. S'ensuit le hall du grand escalier, pièce maîtresse de la maison, classé MH, paré d'une rampe d'appui et de départ, ouvragée en ferronnerie aux initiales de l'ancien propriétaire, dorées à la feuille d'or. Il est tournant à droite, à deux volées droites, avec des marches en pierre de repos.
Le premier étage
Un premier palier est pavé en pierre octogonale, noire et blanche. Une double porte à grands cadres donne sur une salle à manger classée MH, surmontée d'un plafond à la française, avec poutres apparentes soutenues par des pilastres de style toscan. Le sol est habillé d'un parquet Versailles et une cheminée en marbre est surmontée d'une soierie chinoise du 18e s., immeuble par destination à l'instar de deux consoles de bois et le marbre, placées de chaque côté du foyer, ainsi que de deux vasques en marbre proches d'une baie. Sur les murs deux vases sont tracés en bas-relief. Ils font face à une toile peinte sicilienne. Toutes les baies sont doublées de volets intérieurs d'origine. Une porte dérobée mène à une cuisine aménagée et équipée d'espaces de rangement en bois. Dans le prolongement, une salle de bains est munie de toilettes, avec un sol en tomettes anciennes et des poutres apparentes. S'ensuivent deux autres pièces, un bureau et une première chambre. Ces deux dernières sont moquettées, dans une ambiance plus feutrée. Le bureau est éclairé d'un œil-de-bœuf. Les murs de la chambre à coucher sont habillés d'un papier peint de couleur rouge, liseré d'une frise. La vue porte sur la verdure et sur les toits de la cité. De retour dans la salle à manger, une porte ouvre sur un boudoir, avec cheminée en marbre fonctionnelle, surmontée d'un trumeau où figure une scène antique. Une toile de Jouy rouge de chez Pierre Frey est apposée au mur et met en relief la rosace centrale et les encadrements des baies. S'ensuit une pièce de parade, qui fait office de salon traversant, classé MH et orientée au nord. Un lieu qui a conservé de nombreux éléments de décor d'origine : lambris à grands cadres, voussures de plafond et glaces de trumeaux placées ça et là pour donner de la profondeur à l'ensemble. Une cheminée monumentale est rehaussée d'un miroir doré à l'or fin et le sol est parqueté à points-de-Hongrie. De chaque côté, des doubles portes sculptées dissimulent un placard et une vitrine. Les proportions du lieu ont été pensées pour tenir compte du fameux nombre d'or. Le pièce mène, d'une part vers une bibliothèque au parquet à points-de-Hongrie avec un accès direct sur le palier, d'autre part, au sud vers une deuxième chambre à coucher. Elle a vue sur la cour intérieure et l'aile Sainte-Eusèbe. Un lit à baldaquin trône au centre, flanqué de rideaux floraux repris par le papier peint. Le sol est en parquet Versailles et en excellent état. Une garde-robe et une salle de douche sont attenantes. Dans le prolongement, une troisième chambre comprend une cheminée surmontée d'un trumeau d'origine et voisine une salle d'eau avec un meuble en marbre.
Le second étage
Le second palier se distingue par un sol de tomettes octogonales peintes en gris clair. Une porte donne sur des toilettes et une salle de douche attenantes . De l'autre côté du dégagement, une chambre à coucher au papier peint floral ancien, distribue un petit boudoir élégant, aux murs peints à la chaux de couleur ocre. Après quelques marches à monter, s'ensuit une partie du grenier transformée en salle de cinéma. Le grand espace est pavé en terre cuite et comporte une toile de projection.

L'aile dite « Soufflot »

Orientée à l'ouest et en totale harmonie avec l'architecture du corps principal, elle abritait autrefois les écuries. Elle est élevée de deux niveaux, avec deux grandes baies vitrées à petits carreaux au rez-de-chaussée et des baies prolongées de garde-corps ouvragés à l'étage. Une grande terrasse est bordée d'un petit muret en pierre, avec vue sur le parc.


Le rez-de-chaussée
Une entrée principale, lumineuse, avec un sol en carrelage à cabochon noir et blanc conduit d'abord à deux ateliers, autrefois des écuries, aux sols dallés en pierre de Bourgogne. Le hall mène ensuite vers une double porte dérobée, puis sur une chambre à coucher classée MH. Les murs de couleur bleue mettent en relief les boiseries d'origine, d'une facture remarquable. La pièce se distingue aussi par ses lambris d'appuis couronnés d'une cimaise et ses panneaux à grands cadres ornés de sculptures. Une cheminée en marbre à foyer ouvert enveloppe le lit, réhaussée d'une glace dorée à l'or fin. Des tables oblongues à grands cadres décorent la salle. Deux trumeaux peints sont placés au-dessus de deux portes qui se font face. Ils représentent des scènes de paysages et d'oiseaux exotiques. Les couleurs restent à la fois vives et chatoyantes. Dans le prolongement, une ancienne entrée présente des ferrures et serrures de porte de valeur. Le vestibule qui s'ensuit mène à une salle de bains avec toilettes. Il distribue aussi une dernière chambre à coucher, orientée au nord, côté rue. La pièce est spacieuse, éclairée de plusieurs baies et fermée d'une serrure à espagnolette. Une alcôve, parée de plusieurs panneaux recouverts d'un tissu ancien coloré d'une grande maison parisienne, abrite le lit. Une ancienne porte avec des vitres sans tain permettait autrefois d'observer les visiteurs. Le reste du décor est composé d'une rosace centrale, d'un parquet en chêne à l'anglaise et de boiseries.
L'étage
De retour dans la première entrée, celle qui dessert les deux ateliers, un escalier tournant avec rampe aux marches en bois mène à une mezzanine, bordée d'une rambarde à balustres. Un dégagement équipé d'espaces de rangement mène à deux chambres : la première est dallée d'un sol en tomettes, recouvertes d'une moquette. Des baies en demi-lune avec clefs de voûte donnent sur le parc et la cour intérieure. La seconde chambre comprend un parquet droit en chêne, avec salle de douche et toilettes attenantes. Les baies sont identiques à la première chambre.

L'aile dite « Eusèbe »

Elle fait face à l'aile Soufflot. Sa façade est scandée de grandes portes-fenêtres à petits carreaux. Les lieux sont inoccupés et devront être rénovés.


Le rez-de-chaussée
L'une des porte-fenêtre donne directement sur une ancienne cuisine d'été, puis dans sa prolongation, sur un grand débarras. S'ensuit une entrée, avec de la tomette au sol, qui dessert des toilettes et une grande buanderie.
Le demi-étage
Un escalier en bois avec rampe et balustres conduit à une chambre de petite taille, autrefois réservée au cocher. Le sol est moquetté. Les poutres au plafond sont apparentes.

Les pavillons classés MH

Ils se dressent au fond du jardin, l'un orienté à l'est, le second à l'ouest. Leurs façades ont été restaurées dans les règles de l'art. Le premier présente une façade percée de grandes baies pourvues de fenêtres à petits carreaux, dont l'encadrement en pierre blanche est identique aux chaînages d'angle. Le toit à quatre pans est en tuile plate bourguignonne, percé au centre d'un œil-de-bœuf à l'intérieur d'un tympan triangulaire. L'intérieur sert de remise et s'étend sur une surface d'environ 37 m².
Le second pavillon, également de plain-pied, est d'une taille plus importante. La devanture s'anime également de plusieurs baies munies de fenêtres à grands carreaux et d'une double porte en verre avec une imposte. La toiture est de même facture que le premier pavillon. L'édifice abrite une chambre à coucher d'environ 24 m², avec une ancienne tapisserie apposée au mur, commandée à une grande maison parisienne. Elle recouvre les grands cadres et met en relief les nombreuses boiseries de la pièce. Le sol est dallé de tomette d'origine tandis que le plafond est percé d'une ouverture aveugle de forme arrondie avec un luminaire ancien. Une cheminée en marbre est surmontée d'une glace, flanquée de deux candélabres. Les couleurs bleu, orange, et la tapisserie florale sont caractéristiques du 18e s. Un petit accès donne sur un passage au sol en tomettes octogonales qui distribue une salle de douche avec toilettes.

La maison de gardien

Inoccupée depuis longtemps, elle est à restaurer entièrement. Elle est située derrière un mur assez haut, percé d'un passage en alcôve. Un petit jardin luxuriant dissimule une serre placée devant l'édifice, élevé de deux niveaux et scandée de baies aux encadrements de brique ou de bois peint rouge. Un escalier droit avec rampe conduit à l'étage, bordé d'une rambarde en bois à balustres. La toiture est en tuile plate ancienne de la région.


Le rez-de-chaussée
Il abrite une remise.
Le premier étage
Il est à rénover et n'est pas habitable en l'état. L'espace est structuré autour d'une grande pièce avec cuisine ouverte. Un couloir commande des toilettes, une salle de bains et trois chambres.

Le parc

Il s'étend sur 2500 m² environ. Des arbres centenaires, dont des séquoias, abritent sous leur haute ramure d'anciennes statues en pierre et des bancs. Les allées sont bordées de buis, de pivoines, d'hortensias, de chèvrefeuilles à feuilles de buis, de lilas blancs et violets ou de rosiers grimpants. L'une d'elles conduit à une piscine de 8X4 m chauffée, qui peut être ouverte ou fermée via un système électrique. Une petite terrasse est aménagée proche du plan d'eau. La promenade réserve des vues imprenables sur l'église Saint-Eusèbe et sur l'hôtel particulier.

Our opinion

Dans le centre historique d'une grande cité de Bourgogne, un élégant hôtel particulier et son parc de séquoias centenaires. L'harmonie générale de l'édifice est fondée sur l'usage architectural de la « divine proportion », aussi appelée le nombre d'or. L'ensemble profite des avantages fiscaux associés à son classement MH et bénéficie en sus d'un statut de « bien d'exception » à même d'amoindrir la taxe foncière. Des travaux remarquables ont été menés dans le logis, dans le respect de son intérieur emblématique de l'art de vivre à la française. Certaines pièces et éléments décoratifs sont d'importance, notamment l'escalier et sa rampe, souvent comparés à ceux de Chenonceau. Reliée par ses caves voûtées à l'église Saint-Eusèbe, la propriété fera les beaux jours d'un passionné de vieilles pierres, qui pourra associer son nom au prestigieux récit des lieux.

1 500 000 €
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Reference 400229

Land registry surface area 2432 m2
Main building surface area 1650 m2
Number of bedrooms 13
Outbuilding surface area 150 m2

French Energy Performance Diagnosis

Consultant

Isabelle Ponelle +33 1 42 84 80 85

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