Construit aux alentours de 1760, puis reconstruit au cours du 18e s. par le marquis de Sers, il occupe l’emplacement même d’une forteresse médiévale datée du 13e s. Entièrement édifiée en brique, la bâtisse adopte un plan rectangulaire ponctué à ses angles de quatre pavillons. Une corniche saillante, également en brique, marque la séparation entre les deux niveaux et souligne la ligne du toit. En façade, une porte d’entrée en plein cintre donne le ton, tandis qu’au revers, une porte-fenêtre rectangulaire lui répond. La façade sud donne sur la place du village, installée sur l’ancien pré carré avec, pour horizon, la douce crête verte des collines qui surplombe la commune. À l’avant, le jardin-cour est planté de rosiers et de rhododendrons, sous la ramure de deux marronniers et deux tilleuls de belle stature. Ensemble, ils dispensent fraîcheur et ombre en été, lumière et chaleur en hiver.La cour est ceinte par trois bâtiments : la maison de maître, d'anciennes écuries et un hangar, pour un ensemble architectural cohérent et protecteur des regards comme des vents. Derrière cet écran de brique, un second jardin – le jardin Garonne – s’étire jusqu’à une porte discrète vers l’église du village, jadis chapelle du château. Encadré par deux talus, sans doute les anciennes douves médiévales, de forme carrée, il conserve encore les traces subtiles de son passé à la française, entre dessins géométriques et rigueur élégante. Deux fontaines – l’une dans le jardin-cour, l’autre dans le jardin Garonne – animent doucement les lieux. À l’ouest, dans un angle discret du jardin Garonne, la piscine a trouvé sa juste place : bordée d’iris, de rosiers, d’oliviers et de quelques palmiers.

Le château

Édifiée sur les vestiges d’un château du 13e s., il date, dans sa forme actuelle, de la seconde moitié du 18e s. Élevé de deux niveaux, il est couronné par une toiture à tuiles canal. Construit selon un plan rectangulaire rigoureusement symétrique, l’édifice est flanqué à chacun de ses angles de quatre tours-pavillons coiffées de toits à quatre pans. Les façades, rythmées par de hautes fenêtres à petits carreaux encadrées de sobres moulures, sont réalisées en brique toulousaine, matériau emblématique de la région. Une corniche saillante en brique vient souligner la séparation entre le rez-de-chaussée et l’étage et court au-dessus du toit. La façade principale s’ouvre par une porte d’entrée en plein cintre, tandis qu’à l’arrière, une porte-fenêtre rectangulaire vient lui répondre. Quelques indices, comme l’épaisseur singulière de certains murs, laissent deviner les vestiges incorporés de l’ancienne bâtisse médiévale, discrètement enchâssés dans la rigueur classique de l’architecture du 18e s.
Le rez-de-chaussée
Dès l’entrée, un vaste hall symétrique se déploie sous de hauts plafonds. Le sol, couvert de larges dalles anciennes, conduit vers un large escalier en bois du 18e s. qui conduit au premier étage. De part et d’autre, de hautes portes en bois ouvrent sur les pièces de réception : une cuisine, un salon d’apparat et une bibliothèque. Dans un dialogue subtil entre les époques, la cuisine, inondée de lumière, aux lignes résolument contemporaines s’intègre avec justesse dans ce cadre historique. Le salon, quant à lui, déploie une atmosphère à la fois théâtrale et feutrée : les murs y sont habillés de papiers peints d’époque et une cheminée en marbre veiné, surmontée d’un trumeau orné de moulures allégoriques, est adossée à l’un des murs. En enfilade, deux chambres se placent aux extrémités du bâtiment, avec chacune un espace attenant aménageable en bureau ou en salle de bains, logé dans les tours. La bibliothèque, baignée elle aussi de lumière, invite à la lecture et au calme. Dans le prolongement, un bureau occupe l’une des tours.

Le premier étage
Il est constitué de quatre chambres principales et d'un grand salon, tous sous la même hauteur de plafond remarquable que le rez-de-chaussée, plus de 4 m. Chaque pièce est décorée d’une cheminée en marbre posée sur des sols en dalles anciennes et s’ouvre par deux grandes baies, pour laisser entrer généreusement la lumière tout au long de la journée. À chaque chambre sont associés des espaces en tour, qui pourront servir de bureaux ou de salles de bains privatives, selon les besoins. Le grand salon communique avec le vaste palier central et forme un espace de vie fluide et lumineux.

La dépendance

En lisière de la cour d’honneur, utilisée autrefois comme abri à calèches et comme chai, elle témoigne du passé rural du domaine. Ses murs, faits de galets de rivière – ces « cailloux de Garonne » typiques de la région – lui confèrent un caractère certain. Déjà pourvue des raccordements en eau et en électricité, la bâtisse promet de nombreuses possibilités d’aménagement : gîte de caractère, espaces de travail pour une activité professionnelle ou encore maison d’amis.

Le hangar

Édifié, lui aussi, en cailloux de Garonne, il se dissimule aujourd’hui sous un manteau végétal de plantes grimpantes. Sa structure simple et ouverte se prête aisément à une transformation en terrasse d’été pour y créer un espace de réception en plein air.

Le jardin

À l’arrière de la demeure, clos de murs, il se dévoile, comme suspendu au-dessus de la vallée. Son atmosphère, empreinte de douceur en fait un véritable jardin d'agrément, où le temps semble ralentir. En contrebas, à l’abri des regards, une piscine a été discrètement aménagée.