de pacages, entourant un ancien repaire noble de la fin du 17e s. et ses dépendances

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Location
La vallée de la Dordogne est souvent surnommée la « Vallée des Cinq Châteaux ». L’appellation s’explique par la présence de châteaux historiques datant de la guerre de Cent Ans, les deux les plus impressionnants et célèbres étant ceux de Beynac et de Castelnaud, situés à quelques kilomètres de la propriété.
C’est une région très recherchée et mondialement célèbre pour ses richesses spéléologiques, son patrimoine historique et préhistorique, la qualité de sa gastronomie mais aussi ses activités de pleine nature, comme le kayak sur la Dordogne et la Vézère ou les randonnées sur le GR64 entre les Eyzies et Rocamadour.
À 15 min de Domme, 25 min de Sarlat-la-Canéda, et 1 h 15 de Bergerac et de Brive-la-Gaillarde (avec aéroports internationaux, gares, autoroutes A89 et A20 permettant de rallier Bordeaux, Toulouse et Paris).
Description
La topographie du site est comparable à celle d’un fer à cheval dont les courbes correspondraient aux versants nord et nord-ouest, et la partie centrale aux plateaux de culture. Le site culmine à quelque 200 m d’altitude en moyenne et offre un dénivelé d’une vingtaine de mètres, garant de vues proprement à couper le souffle à travers bois, collines et prairies.
Démembré après la Deuxième Guerre mondiale, le domaine a néanmoins conservé 36 de ses 104 ha originels. Admirablement préservés grâce à un repeuplement scrupuleux, ces espaces signent la valeur unique du site, qui forme encore aujourd’hui un témoignage significatif de la splendeur des grands domaines d’autrefois.
On sait, par divers actes, qu’il fut fondé en 1571 et passa de mains en mains du sieur de Roufflilhac à divers bourgeois et notables locaux. Le « repaire noble », appelé non sans emphase « le château », et ses dépendances furent élevés à la fin du 17e s. sur les vestiges d’un logis médiéval détruit par les guerres de Religion.
Il possède l’essentiel des caractéristiques architecturales périgourdines de la fin du 17e s., bien que réaménagé aux 18e et 19e s. C’est à cette époque qu’il fut acquis par la famille Pontou, qui le conserva pendant plus de cent ans.
Aujourd’hui, le domaine se compose du « repaire noble », de l’ancienne métairie à usage de maison d’amis, d’une maison de gardien, des anciennes écuries partiellement aménagées en logement, le tout formant une sorte de hameau. Un pigeonnier couvert en lauze et entièrement restauré, un court de tennis et une vaste piscine à débordement agrémentent les lieux, alimentés par leur propre source naturelle en contrebas du logis principal, avec lavoir et bassin.
L’ensemble compose l'un des plus beaux domaines de Dordogne, préservé dans son authenticité et gratifié de vues sur des paysages classés au patrimoine mondial par l'Unesco.
Le repaire noble
L’accès à l'ensemble architectural demande de parcourir, à travers bois et prairies, un long chemin serpenté pavé de castine, pierre calcaire utilisée dans les fonderies de fer. Il s’étend sur plus de 2 km depuis la route départementale jusqu’aux bâtiments, après avoir rayonné en chemins privatifs desservant le reste des bâtiments.
Accessible par sa terrasse au sud, le repaire noble, à usage de demeure principale, présente un appareil irrégulier de pierres du Périgord, dites "pierres de Vèze", soigneusement jointées.
Élevée de deux étages sous combles éclairés par une série de cinq chiens-assis en pierre de Sarlat, dont quatre couverts en éventail et un en clocheton, la façade sud, plus bourgeoise qu’aristocratique, dialogue avec sa terrasse en terre battue par une porte d’entrée en bois à imposte rectangulaire ajourée. Elle est encadrée de deux pilastres et surmontée d’un fronton à décor Directoire.
De part et d’autre de la porte, quatre fenêtres armées de contrevents en bois teinté de grenat sont réparties symétriquement. À l’étage, elles sont cinq, également équipées de contrevents.
La façade nord reconduit le même plan de portes-fenêtres s’ouvrant sur une large terrasse en pierre, dont la surélévation rattrape la pente naturelle de la colline. À l’étage, figurent des fenêtres à petits carreaux comme dans tout le reste de la maison.
La façade latérale est, beaucoup plus étroite, comporte deux baies par niveau et deux chiens-assis de même facture que ceux des autres façades, attestant une grande unité de construction. La façade ouest, quasiment aveugle, offre un aspect plus fortifié et rural.
Le toit mansardé en ardoises suit le plan en longueur de la demeure. Deux hautes cheminées en pierres de Sarlat ponctuent les extrémités de la courte arête faitière.
Le rez-de-chaussée
La porte d’entrée principale de la façade sud ouvre sur un vestibule au sol dallé de pierre de Vèze et un majestueux escalier semi tournant en pierre blanche de même provenance, avec paliers et garde-corps en fer forgé à motifs d’arabesques dans le goût du 18es. De part et d’autre de l’entrée, suivant le plan des grandes maisons bourgeoises d’autrefois, un salon à l’est et une salle à manger à l’ouest.
Le salon, aux murs lambrissés de panneaux à hauteur d’appui rechampis et couverts de tissus damassés de couleur or pâle, se déploie autour d’une cheminée à manteau de bois de style Louis XV et des parquets de chênes en bâtons rompus. Généreusement éclairé à l’est par des deux portes-fenêtres, il est prolongé au nord par un bureau dont la bibliothèque en merisier couvre un des murs du sol au plafond. Une cheminée surmontée d’un trumeau en pierre élancé, occupe un autre des murs sobrement peints. Le sol dallé de travertin mat est encadré de plinthes en marbre.
De l’autre coté de l’escalier, la salle à manger poursuit le parti pris décoratif des lambris d’appui rechampis, cheminée en pierre et séries de feuilles de parquet au point de Versailles. Elle s’ouvre au nord sur une pièce distribuant une buanderie, des toilettes, ainsi que la cuisine entièrement équipée où se mêlent aspect désuet et design contemporain. A ses extrémités, un cellier ainsi qu’une entrée de service à l’ouest.
Centrée sur la façade nord une entrée utilisée comme vestiaire s’agrémente d’une impressionnante voûte en tunnel. Un couvrement sévère qui s’épanouit en voûte quadripartite dans la dernière pièce de ce niveau : sans doute la pièce de vie la plus ancienne, elle est aujourd’hui principalement dévolue à la pratique du billard et dispose encore d’un « cantou » traditionnel, judicieusement conservé.
Le premier étage
Apres un premier palier intermédiaire desservant le long couloir distribuant toutes les pièces orientées vers le nord, le palier du 1er étage ouvre côté sud et en vis à vis en direction de deux vastes chambres baignées de lumière, toutes deux précédées d’une chambre plus petite placée en suite, à usage d’appoint voire de bureau. A l’est la grande chambre s’équipe d’un cabinet de toilette. Celle située à l’ouest profite d’une grande salle de bains ouverte sur la terrasse nord.
Desservies par le couloir de dégagement, deux autres chambres, deux salles de bains, dont une privative, et des toilettes complètent l’étage.
Cheminées de pierre dans chaque chambre, dont certaines aux ornements de pierre sculptée très remarquables, parquet au point de Hongrie ou au point de Versailles pour les grandes chambres et moquettes au sol pour les plus petites.
Sur les murs : un goût prononcé pour l’usage des rechampis couleur « Sang de boeuf » ou « rose Fragonard » qui révèlent l’idée que l’on se faisait du 18e s. dans les réhabilitations des années 1960 et qui confèrent aujourd’hui un charme indicible à l’ensemble.
Le deuxième étage
Le palier au large dallage de pierre de Veze termine sa course sous une hauteur sous plafond plus intimiste qu’ailleurs. Il conduit à quatre chambres mansardées restaurées plus tardivement avec salles de bains, toilettes, ainsi qu’une pièce dévolue au rangement. Les murs doublés de placo-plâtre avec une isolation efficace, la couleur blanche omniprésente, la luminosité particulière apportée par les chiens assis, la moquette aux sols, les salles de bains récentes et l’absence d‘éléments de charpente tous soigneusement coffrés, dégagent une impression d’appartement résolument plus contemporain que le reste de la demeure.
L’ancienne métairie
Rénovée plus récemment cette ancienne métairie encore en usage en 1950 est devenue une maison d’amis avec vue de 184 m2 environ. En l’occurrence à nouveau, une vue spectaculaire sur la vallée, caractéristique commune à l‘ensemble des points hauts du domaine. On accède à la maison par un chemin privatif. Elevée sur trois niveaux, elle tranche par son architecture périgourdine traditionnelle avec son toit en tuiles plates à deux pans fortement pentus, ses larges cheminées et ses différents niveaux grâce auxquels elle rattrape la pente sur laquelle elle est édifiée.
L’intérieur est accessible par plusieurs niveaux, notamment par un escalier extérieur en pierre menant à une terrasse intermédiaire au sol en pisé du Périgord, un enduit naturel composé de terre crue et de chaux.
Au rez-de-jardin : un pièce à usage de dortoir de 43 m2 environ, une salle d’eau, des toilettes, ainsi qu’une chaufferie installée dans une pièce où la présence d’un cantou indique qu’ici se trouvait autrefois la cuisine. Au rez-de-chaussée : une entrée de 15 m2 environ , une cuisine aménagée de 10 m2 environ, et la pièce de séjour de 50 m2 environ avec sa cheminée monumentale en pierre à l’allure médiévale, les coussièges agrémentant les baies, et son accès privilégié à la terrasse par une porte en ogive. A l'étage (niveau mansardé) : deux chambres de 31 m2 et 10 m2 environ (au sol) , une salle d'eau et des toilettes complètent l’ensemble.
Les matériaux employés dans cette réhabilation sont tous de très haute qualité. Parquets, poutraisons, portes anciennes, murs en pierre, dallage en terre cuite rivalisent d’authenticité pour réconcilier préservation de la métairie d’antan et confort contemporain.
Les écuries, l’ancien chai et la piscine
Elevées comme un véritable petit palais à la gloire des équidés comme il était d’usage pour montrer son respect à cet animal, les écuries ont été partiellement restaurées avec la même exigence que le reste des bâtiments du domaine. Lauzes, tuiles plates et tuiles romaines se conjuguent pour apporter une réelle élégance à l’ensemble. Sous une impressionnante voûte en tunnel, se succèdent un espace de 92 m2 environ dévolu au rangement, à l’hivernage des plantes ou encore au stationnement d’un véhicule, ainsi qu’un logement composé d’une salle de 42 m2 environ, d’une cuisine de 7.5 m2 environ et une salle de bains avec toilettes de 5.5 m2 environ.
Le chai n’est pas en reste. Bâtiment en U, érigé en rattrapage d’une pente face au château, il est surmonté de toits en lauzes et en tuiles plates extrêmement pentus, soutenus par une poutraison de chêne d’origine. La date de fin de construction de l’édifice est indiquée au-dessus de la porte charretière, 1740. Ce cuvier d’une surface de près de 160 m2 et de trente mètres de profondeur, cave voûtée au fond comprise, forme avec les deux autres bâtiments un ensemble en équerre joint les uns aux autres. La partie transversale d’une surface de 97 m2 environ, jadis étable était ensuite utilisée comme chai à bois. Le bâtiment ouest, en retour d'équerre vers la façade du château était autrefois une métairie (80 m2 environ). Une fresque en trumeau de la porte de la cave représente la façade sur deux étages d'un château dont le style des fenêtres à arcs surbaissés et le toit en mansarde rappellent l’édifice actuel mais en beaucoup plus important. Si la fresque en était l'épure, le projet a été abandonné faute de moyens ou faute d'ambition.
Lors de son creusement en contrebas des communs, la piscine a fait l’objet d’un travail architectural sur mesure. Un mur percé de deux portes sous auvent de tuiles anciennes isole les deux niveaux en terrasses où sont disposés le bain, la cuisine d’été et le vestiaire nichés à l’arrière de l’ancien four à pain, rendant l’ensemble invisible du reste de la propriété.
La maison du gardien
Située au revers de l’écurie, l’actuelle maison de gardien, anciennement étable, constitue un des éléments caractéristiques de cet ensemble de bâtis aux allures de hameau à l’architecture très homogène. La partie habitable, d’une surface de 90 m2 environ Elle comprend au rez-de-chaussée : une cuisine, un salon, des toilettes, et une grange - atelier attenante d’une surface de 75 m2 environ. A l'étage : trois chambres et une salle de bains. A l‘arrière de la maison, adossée au bâti un ancienne serre regardant un autre petit verger.
Le domaine
Il se divise aujourd’hui en une dizaine d’hectares environ de prairies, jardins et vergers et 27ha de bois. Cette répartition était destinée à pourvoir la maison en bois de chauffage, légumes, fruits permettant à cette propriété de vivre en réelle autarcie. D’autant qu’un important cheptel d’une centaine de bêtes (moutons, vaches laitières, chevaux, porc, volailles…) permettaient de ne compter sur aucune ressource alimentaire externe. La source et quelques pieds de vignes abreuvaient de leur côté les habitants
Réduit à près des trois quarts de sa taille d’origine, le domaine conserve une alternance de prairies naturelles, de futaie de chênes et d’arbres fruitiers, noyers et pruniers, pêchers, pommiers, cerisiers, constituant pour partie un verger à l’emplacement de l’ancien grand potager dont les contours sont toujours dessinés par des murets de pierres sèches. Un jardin ornemental de buis y est désormais également intégré.
A travers vallons et collines l’ensemble parcouru de nombreux chemins de dessertes indépendants les uns des autres, offre un parfait paysage bucolique pour ne pas dire virgilien.
Our opinion
Avoir su préserver ce domaine dans son intégrité n’est pas la moindre des mérites des propriétaires successifs depuis le haut Moyen Age. Cette attention portée aussi bien à la préservation de ce site naturel hors du temps qu’aux interventions architecturales opérées au 17et 18e siècles, parent aujourd’hui le domaine de la plus rare des qualités : l’authenticité.
Alors que l’on progresse vers le « repaire noble « à travers bois et vallons, avec des vues imprenables sur un horizon parfaitement dégagé, l’on comprend soudainement que l’on vient de franchir une frontière entre le présent et le passé.
Un nouvel ancrage familial ? Une exploitation silvicole ou agricole ? Un hôtel de grand luxe?
Quel que soit le devenir de ce lieu, il restera toujours un « bout du monde » hors du temps en plein Périgord.
Reference 227461
Land registry surface area | 36 ha 86 a 30 ca |
Main building surface area | 625 m2 |
Number of bedrooms | 10 |
Outbuilding surface area | 1040 m2 |
including refurbished area | 329 m2 |
NB: The above information is not only the result of our visit to the property; it is also based on information provided by the current owner. It is by no means comprehensive or strictly accurate especially where surface areas and construction dates are concerned. We cannot, therefore, be held liable for any misrepresentation.