Le village est résidentiel et étendu, jalonné de maisons élégantes dissimulées dans la nature. Un double portail imposant et ouvragé, en fer forgé, est soutenu par deux grands piliers en pierre. Il donne sur une cour intérieure gravillonnée, ponctuée d'un parterre de pelouse bien dessiné. Un grand tilleul est placé de chaque côté de la grille. Un escalier aux larges marches monte vers une seconde cour, traversée par une allée centrale en pierre et bordée d'un muret en pierre, rehaussé d'une clôture en bois qui la sépare d'une végétation luxuriante. En surplomb, la maison de maître domine le parc. Datée du milieu du 19e s., elle est occupée par la même famille depuis 1931 : trois générations de forestiers, devenus exploitants d'une scierie puis d'un commerce de combustibles. Le logis est élevé de deux niveaux. La façade principale de pierre blanche, orientée au sud, est animée de nombreuses baies, doublées de contrevents en bois plein ou de persiennes. Les encadrements et dessus des baies sont identiques aux chaînages d'angle. Le rez-de-chaussée se distingue par sa porte d'entrée en verre, surmontée d'une élégante marquise récemment restaurée. La toiture en ardoise à quatre pans est percée d'une fenêtre lucarne. À l'ouest, une ancienne véranda prolonge le bâtiment, avec une grille qui permet de fermer l'espace ou au contraire de l'ouvrir sur le parc. Face à la demeure, un ancien cadran solaire est toujours en état de fonctionnement et des bancs d'origine sont placés à chaque extrémité. S'ensuit un grand espace, soigné et ordonné, planté d'arbres plusieurs fois centenaires, qui ménage plusieurs recoins aux atmosphères différentes. Une grande allée de tilleuls forme une voûte forestière, auprès des ruines d'une ancienne cheminée sculptée. De petites ouvertures en alcôve conduisent vers d'autres espaces arborés. Une autre entrée est placée derrière la maison, proche d'une ancienne mare. À l'est, un passage pavé conduit au caveron. Plus en hauteur, une terrasse est bordée d'un petit mur en pierre sèche. Sur l'ensemble du parc, deux terrains restent constructibles : l'un en bas et le second, placé derrière la maison, à proximité d'un troisième accès.

La demeure principale

Le rez-de-chaussée
Sur un parterre en pierre, l'entrée est entrecoupée d'une double ouverture en bois de chêne, rehaussée d'une imposte en verre, qui laisse entrevoir l'escalier vers l'étage. La première partie du vestibule dessert une première chambre à l'est, au sol dallé de tomettes octogonale. Deux baies éclairent les lieux et des corniches moulurées longent le haut des murs. L'entrée commande également un salon situé à l'ouest, dont la cheminée au manteau et à la tablette en marbre noir mettent en relief des piédroits angulaires. Une porte indépendante, entrecoupée de verre et de bois, donne directement sur la véranda. L'espace est pavé d'un sol en comblanchien, aussi appelé « marbre de Bourgogne », une pierre réputée pour sa résistance, son élégance et sa durabilité. Face au salon, une alcôve mène à une salle à manger au sol de tomettes d'origine, où un foyer ouvert est formé d'un contrecœur et d'un ébrasement en arc de cercle en brique. Ce dernier est rehaussé d'une glace années 1930, compartimentée d'émaux colorés. Quelques marches et une ouverture conduisent vers une cuisine aménagée équipée de placards en bois. La pièce est suffisamment spacieuse pour prendre les repas. Son originalité réside dans le fait d'accéder directement vers la véranda, protégée d'un toit qui laisse transparaître la lumière naturelle. L'espace comporte un âtre en pierre d'apparat et une grille qui ouvre sur le parc. La cuisine est prolongée d'une arrière-cuisine qui mène vers deux caves voûtées et un local technique. La seconde partie de l'entrée principale conduit à une seconde chambre à coucher orientée à l'est, avec salle de douche attenante et des toilettes. La pièce est spacieuse et moquettée, tapissée aux murs d'un papier peint authentique. Un escalier central avec main courante monte à l'étage. Le départ de la rampe est orné d'une boule en cuivre et la première marche se distingue par sa forme en volute : elle se prolonge en arc de cercle autour du départ de la rampe.

Le premier étage
Un palier important, lumineux, avec une baie à double vantail, met en valeur le parquet droit en bois de chêne, dans un excellent état d'entretien. L'espace dessert une première chambre à l'est, animée d'une corniche moulurée et au sol parqueté. À l'ouest deux autres chambres communiquent entre elles : une grande avec un point d'eau et une plus petite pour un enfant. Dans ces deux pièces, une moquette recouvre le parquet ancien. Un corridor au papier peint floral mène vers des toilettes et une grande salle de bains, équipée de nombreux espaces de rangement et entièrement carrelée en bleu. Une autre chambre, située à l'ouest et de belle taille, donne accès à un autre univers. Une porte ouvre sur un appartement qui peut être loué à part, daté des années 1950 - 1960. Un grand salon avec cheminée en brique, à foyer ouvert, repose sur un sol parqueté de la même époque. Des petites baies à grands carreaux éclairent l'endroit. La pièce conduit vers une chambre, avec une ouverture en verre sur le corridor. Ce dernier mène vers une cuisine aménagée, équipée de placards d'époque en formica. La crédence est composée de couleurs vives, dans des motifs organiques et floraux. Une salle donne sur une terrasse à l'extérieur et l'ensemble peut être occupé de façon totalement indépendante.

Le parc
Il entoure la maison sur environ 7200 m². L'espace est varié, composé de plusieurs recoins champêtres et de deux terrains constructibles. Des ruines en pierre et des assises jalonnent l'ensemble. Des ouvertures en alcôve ouvrent sur des massifs fleuris de lilas blanc double, de pivoines colorées, d'iris, d'ifs taillés ou de lavande. De nombreux rosiers grimpants embaument l'atmosphère des lieux.

Les dépendances

Une ancienne grange est placée dans la première cour intérieure, perpendiculaire au grand portail d'entrée. Sa toiture à deux pans est en tuiles plates bourguignonnes. Une vigne qui donne du chasselas court le long de la façade. Un logis abrite trois garages fermés dont les surfaces sont approximativement de 55, 36 et 30 m². Au-dessus, un grenier peut être aménagé. Il servait autrefois à stocker le foin fauché et l'orge pour les animaux. Proche de la maison, un petit bûcher est enfoui sous la végétation, pour une surface de 16 m² environ. Un petit colombier est élevé à proximité. Une autre petite dépendance abrite un atelier de bricolage, équipé d'un lavabo et d'un établi sur 17 m² environ. Il comporte une auge authentique. À l'est de la maison, un caveron de plus de 6 m² est creusé dans la colline. Toutes les toitures des dépendances ont été refaites dans les règles de l'art en ardoise et petites tuiles de Bourgogne.