En Champagne, témoin d'un brillant passé,
l'ancienne faïencerie des Islettes IMH, sur 7 ha de prairies
Sainte-Menehould, MARNE champagne-ardennes 51800 FR

The online English translation will soon be available.

Location

La propriété se trouve dans le massif argonnais, passerelle de verdure entre la Champagne et la Lorraine. Ce pays des bois où la forêt moutonne est l'une des plus belles de notre France mais aussi l'une des moins connues encore, en dépit de son pittoresque.
La sortie de l'autoroute A4 se trouve à 11 km et permet de rejoindre Paris en 2 h 30, Luxembourg en 1 h 30 et Reims en un peu moins de 1 h.
La petite ville de Sainte-Ménéhould, à 9 km, regroupe toutes les commodités.
L'ancienne faïencerie prend place en périphérie du petit village des Islettes, qui dispose d'un restaurant et d'une boulangerie.

Description

Des faïenceries de l'Argonne, spécialement de faïences artistiques, celle du bois d'Épense, dite "des Islettes", était la plus importante.
Son origine ne peut être fixée avec exactitude mais sa présence est attestée dès avant 1737. À partir de 1756, durant près d'un siècle, elle est transmise de père en fils par la dynastie Bernard. Alors considérable, elle occupe annuellement plus de trois cents ouvriers. La variété des sujets est extraordinaire et pourrait surprendre les amateurs, qui ne se doutent guère de la production, à l'époque aux Islettes, de tels chefs-d'oeuvre, de telles raretés. À la mort du dernier fils Bernard, Joseph-Désiré, sa veuve maintient l'entreprise huit années et vend en 1840 aux frères Godechel. La production subit l'énorme concurrence des fabriques de Lunéville et de Sarreguemine, qui livrent des produits plus perfectionnés, plus modernes et meilleur marché. La faïencerie s'éteint en 1848. Celle-ci vendue, les bâtiments ayant servi à l'exploitation sont rasés, seuls la maison du maître, le logement des employés, la chapelle et quelques dépendances sont conservés.
Depuis une petite route goudronnée qui s'échappe du village, l'entrée de la propriété s'effectue par un chemin longeant la chapelle et par un portail en fer forgé, encadré de lourds pilastres en pierre surmontés de glands.
Une vaste cour gravillonnée permet le stationnement de nombreux véhicules, agrémentée de parterres fleuris et de grands arbres formant écrin.
L'ensemble des bâtiments se trouve en enfilade à sa gauche, avec tout d'abord, la gentilhommière, un logement pour le personnel qui se prolonge par des dépendances et enfin, séparé de quelques mètres, un vaste bûcher.
Le parc s'étend tout autour avec une partie boisée abritant une petite datcha sur pilotis érigée au 20e s. à proximité d'un bassin naturel alimenté sporadiquement par une source, un remarquable chêne à l'orée des prairies, et un potager à proximité des dépendances. Enfin, à l'arrière de la gentilhommière, un perron domine une terrasse en cailloux blancs.

La gentilhommière


Massive, de plan rectangulaire et double en profondeur, elle fut élevée sur caves de deux niveaux surmontés de combles durant la première moitié du 18e s. L'appareillage en assises alternées de gaizes et de briques jointoyées à la chaux est probablement à l'initiative de l'architecte Philippe de la Force, élève de Mansart, dont il reprend les standards pour la couverture en ardoise percée de lucarnes. Les façades et les toitures sont inscrites au titre des monuments historiques.

Les six travées sont rehaussées de cordons et de chaînes de pierre appareillées en relief, et doivent au 18e s. le profil courbe des linteaux de leurs baies.


Le rez-de-chaussée
L'escalier en pierre, encadré de malicieux putti, mène à une double porte en chêne qui s'ouvre sur un hall où trône un imposant poêle lorrain, face à l'escalier qui mène aux étages. Pavé de pierres à cabochons noirs, il distribue un bureau parqueté de chêne posé en échelle avec une niche surmontée d'une agrafe en stuc encadrée de placards en boiserie. Il fait face à la cuisine, aménagée traditionnellement avec des fourneaux intégrés dans la cheminée en pierre et pavée de tomettes, qui communique avec l'office précédant la salle à manger. Le parquet en chêne associe une pose en échelle et en panneaux. La cheminée en bois, peinte en faux marbre, est encadrée de boiseries intégrant une élégante encoignure. La porte qui s'ouvre vers le salon est surmontée d'une imposte en pointe de diamant. Il possède une cheminée en peinture faux marbre avec des boiseries Directoire et un parquet en points de Hongrie. Ces deux pièces, particulièrement lumineuses grâce à leur exposition sud, bénéficient de portes-fenêtres permettant de sortir directement vers le parc par le perron.

Le premier étage
L'escalier en chêne à balustres en fer forgé qui s'élance depuis le hall débouche sur une coursive et deux chambres qui se font face. Elles possèdent chacune une cheminée en marbre noir du 19e s. encadrée de placards en boiserie. L'une d'elles bénéficie d'une salle de douche avec des toilettes, la seconde est à restaurer.

Découvert lors de la réhabilitation de la demeure, le mur de la coursive est élégamment décoré par des fragments d'un papier peint panoramique "Pizarre chez les incas" de la manufacture Joseph Dufour et Leroy, édité vers 1818, qui relate la conquête du Pérou par Pizarre en 1532. Cette scène représente la célébration de la fête du soleil au temple Cuzco.

Elle se poursuit par une troisième chambre qui reprend les mêmes éléments architecturaux que les précédentes et communique avec une salle de douche équipée de toilettes.

La quatrième chambre du niveau, précédée par une garde-robe, a conservé une cheminée du 18e s. en bois peint aux traits fins et possède sa salle de bain avec des toilettes en cours d'aménagement.

Les quatre chambres disposent de poêles à bois fonctionnels en complément du chauffage central, de trumeaux intégrant des glaces et d'authentiques parquets en chêne posés en échelle.

Le second étage
Plus simple, ce niveau est recouvert au sol d'un parquet en sapin et compte six chambres dont une à restaurer, une salle de douche et deux toilettes. Il comprend également une confortable pièce, d'environ 35 m², éclairée par trois fenêtres qui dominent le parc. C'est ici que la propriétaire des lieux, couturière et créatrice de mode, imagine et confectionne des vêtements à partir de tissus anciens.

Enfin, au-dessus, le grenier, d'environ 50 m², est éclairé par une simple lucarne.

Les caves
Depuis le vestiaire, une porte en bois dissimule un escalier en pierre qui descend au sous-sol, divisé en quatre pièces sur environ 120 m². Une chaufferie équipée d'une chaudière au gaz de ville de la marque Viessmann de 2002 est installée dans la cheminée de l'ancien four à pain.

Un bassin en pierre d'environ 8,5 m² est alimenté par une source qui rejoint, par canaux à ciel ouvert, le remarquable puits prenant place à côté de l'escalier de la façade principale.

La maison du personnel


Accolée à la demeure de maître, avec laquelle elle communique sur ses deux niveaux, elle permettait de loger les employés de maison.

Elle est édifiée en pans de bois et hourdis de torchis couverts d'un enduit sous une toiture en tuiles mécaniques.

Inhabité depuis de nombreuses années, l'ensemble des pièces serait à restaurer. Elle comprend un vaste hall d'environ 32 m² pavé de tomettes, faisant la jonction entre les deux bâtiments avec une porte vitrée qui donne accès au jardin, une cuisine, une pièce de vie et des toilettes. Le premier étage comprend quatre chambres, une salle de bain et des toilettes. Le deuxième est un grenier divisé en quatre pièces.

L'ensemble occupe une surface habitable d'environ 183 m².

Les dépendances


Dans le prolongement de l'ancien logement du personnel de maison se tiennent les anciennes écuries et communs, sur environ 160 m² sous une couverture en tiges de botte. Les sols sont pavés et le rez-de-chaussée est divisé en un garage d'environ 50 m², un atelier, une jardinerie et deux remises.

À l'étage, s'étend un plateau d'environ 130 m² au plafond haut de 3,77 m.

Un bûcher en brique d'environ 36 m² se trouve à quelques pas.

La chapelle


Édifiée en moellons jointoyés et étendue sur environ 70 m² sous un plafond de presque 7 m et une couverture en ardoise, avec des ouvertures en plein cintre encadrées de pierres de taille, elle marque l'entrée de la propriété. Construite sur un dévers, elle souffre de désordres structurels importants et de larges fissures apparaissent sur ses murs et son sol en tomettes. Elle est actuellement consolidée provisoirement par une structure extérieure en bois.

Our opinion

Elles deviennent rares ces joyeuses Islettes aux couleurs éclatantes que l'on pouvait, il y a un plus d'un demi-siècle, apercevoir encore à profusion sur les dressoirs des paysans, dont c'était le seul luxe, la seule coquetterie. Ils ne s'en servaient pas, les considérant comme des objets de parade. Ces faïences aux coloris multiples et vigoureux, à l'émail d'une blancheur de neige, provenaient plus souvent de cadeaux ou bien avaient été gagnées à quelque loterie-tourniquet de fête villageoise. Aujourd'hui, on se les arrache et on ne les rencontre plus guère, d'autant que leur fabrication a cessé d'être.
Miraculeusement, la demeure du maître faïencier subsiste, elle rayonne encore de son glorieux passé et distille pour ses occupants, à l'image de sa production passée, un univers raffiné et poétique.

Exclusive sale

580 000 €
Fees at the Vendor’s expense


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Reference 675185

Land registry surface area 7 ha 25 a 6 ca
Main building surface area 509 m2
Number of bedrooms 10
Outbuilding surface area 576 m2
including refurbished area 182 m2

Consultant
North & West Marne and East Aube department

Florence Fornara +33 1 42 84 80 85

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NB: The above information is not only the result of our visit to the property; it is also based on information provided by the current owner. It is by no means comprehensive or strictly accurate especially where surface areas and construction dates are concerned. We cannot, therefore, be held liable for any misrepresentation.

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