Édifiée au 18ème siècle sur un terrain de 4639 m² au cœur du village, cette ferme bourguignonne occupe l'angle formé par deux petites routes communales. Restaurée dans le respect des techniques traditionnelles, la propriété forme un ensemble architectural cohérent, témoin de l'art de vivre rural d'autrefois.L'organisation s'articule autour d'une cour enherbée délimitée au nord par les écuries et les granges, en retour d’équerre à l'est par un mur de pierres percé d'un double portail et prolongé par les dépendances de basse-cour, et au sud par la maison d’habitation. Un jardin clos d'environ 1000 m² équipé d'une piscine ferme la composition à l'ouest et au-delà de la cour, au nord des dépendances, un verger d'environ 2000 m² complète l'ensemble, offrant une perspective sur la campagne environnante.

La ferme

Bâtie suivant un plan rectangulaire, élevée de deux niveaux dont un de combles, elle est coiffée d'un toit en pavillon couvert de tuiles. Édifiée en pierre de moellons jointoyés, elle a fait l'objet d'une rénovation complète qui a préservé son caractère d'origine. La façade sud développe une composition symétrique rythmée par douze fenêtres avec encadrement en pierre de taille. La façade nord, tournée vers la cour, contraste par sa composition arbitraire où les ouvertures, de dimensions diverses, s'organisent autour d'une tour légèrement excentrée, coiffée d’un toit à deux versants en tuiles plates disposées en losange. L'accès au logis s'organise via deux portes sur l’appentis est, trois ouvertures de plain-pied qui communiquent avec la cour, ainsi qu’une porte d'étage accessible par un escalier extérieur en pierre de taille.
Le rez-de-chaussée
Le hall d'entrée dessert la cuisine, au sol en tomettes et plafond à poutres apparentes, orientée sur rue, récemment aménagée et équipée d'un piano de cuisson semi-professionnel Lacanche, dont le site historique se trouve à 4 km dans le village éponyme. Le vestibule distribue également une buanderie et l'espace principal de réception, grande salle de séjour traversante, au sol en pierre de Bourgogne et plafond à poutres apparentes, gratifiée d'une cheminée en pierre à linteau de bois abritant un poêle à masse réalisé sur mesure. Une porte-fenêtre communique avec la cour. L'ensemble bénéficie de radiateurs en fonte d'origine restaurés et d'ouvertures rénovées avec triple vitrage haute performance. Une porte en chêne conduit à l'escalier et à l’aile ouest, aujourd’hui dédié aux hôtes, caractérisé par un sol uniforme en tomettes. Un couloir central organise la distribution vers une buanderie, le cellier et une chambre à coucher associée à une salle de douche privative. Il commande plus loin une salle à manger éclairée par une fenêtre et une porte-fenêtre donnant sur le jardin, prolongée d'une cuisine d'appoint. Une terrasse couverte équipée d'une table, accessible depuis la salle à manger, invite aux repas en extérieur.

Le premier étage
Au débouché de l'escalier se déploient les deux ailes, chacune accessible par le palier via une porte dédiée. L'aile est, caractérisée par un sol uniforme en tomettes, débute par un bureau au plafond à la française avec vue sur la cour. Cette pièce mène à un hall central avec un accès autonome depuis la cour, via un escalier extérieur en pierre de taille, qui organise l'accès vers une chambre à coucher dotée d'une cheminée Louis XV en marbre rose, d'un plafond à la française et d'une vue sur la cour, associée à une salle de douche. Le hall dessert également une pièce polyvalente, chambre ou salon, avec accès à la même salle de douche. L'aile ouest, se distingue par son parquet en chêne à l'anglaise. Elle s'articule autour d'un salon donnant sur la cour qui organise la distribution vers deux autres pièces de nuit, agrémentées de leur salle de douche au sol en tomettes.

Les combles
Accessible depuis la cour via la tour et son escalier à vis d'origine en chêne massif, l'étage sous combles, caractérisé par sa structure bois apparente et son plafond à deux versants, s'organise autour d'un vaste palier qui distribue deux chambres communicantes, qui reçoivent la lumière naturelle de fenêtres de toit. L'une des chambres bénéficie d'un office et d'une salle de douche attenante. Le palier commande également l'accès à un grenier.

Les dépendances

Quatre volumes consécutifs s'alignent face à la maison, formant un ensemble de dépendances d'environ 400 m², composé d'écuries et de granges construites en pierre de moellons. Partiellement restaurées, ces dépendances développent une hauteur de faîtage de 9 m et s'ouvrent vers la cour via de grands doubles portails en bois, tout en donnant accès au verger côté nord. Elles servent aujourd'hui de garages et d'espaces de stockage, mais constituent un potentiel d'aménagement considérable par leurs volumes généreux.

Les jardins

Le jardin et la cour s'organisent en une succession de petits espaces de détente soigneusement orchestrés. Plus de 40 variétés d'arbustes fleurissants - rosiers, glycines, lilas - assurent un écran coloré renouvelé au gré des saisons. Ici, une table en pierre à l'ombre d'un vieux hêtre, là un bassin en pierre accueillant carpes colorées et petites grenouilles. Plus loin, une table en fer se dissimule derrière un oranger du Mexique qui parfume son coin de cour au printemps, tandis qu'une fontaine anime la vue depuis la terrasse couverte. Arbres centenaires et fruitiers anciens - mirabellier, pêchers de vigne, cerisier - structurent l'espace tout en dispensant leur ombrage. La piscine chauffée et son enclos, deux puits, un canal, un petit pont en bois, témoignent d'un aménagement paysager patient, mûri au fil des années. Au-delà des dépendances, le jeune verger développe ses promesses : amandiers, pommiers, pruniers, figuiers, cognassiers et quetschiers composent un potentiel gourmand.