Au détour d’une petite route communale qui s’enfonce dans un bois, à proximité immédiate de la cité médiévale renommée de Larressingle, un chemin empierré longe un mur de pierre et s’élance sur une colline. Insoupçonnable depuis la route, la présence de la propriété ne se devine qu'au débouché d’un haut portail en fer forgé, encadré par un mur d’enceinte. Sur un plateau, blotti derrières mille essences qui peuplent le parc, un premier bâtiment se dévoile derrière une treille qui couvre le mur et de hauts cyprès. Le chemin aboutit à un discret parking ombragé aménagé à l’écart. Une allée gravillonnée longe le corps de logis principal qui se dessine tout en longueur. L’édifice est rythmé en son centre par un patio. Les abords de la longère ont été aménagés avec soin et plantés de multiples variétés d’arbustes, de plantes graphiques, à l’image des acanthes qui se détachent des massifs de part et d’autre, ou encore de grimpantes odorantes. Ils dissimulent un petit escalier qui grimpe vers un espace piscine, déployé sur un terrain enherbé et ensoleillé, formant une clairière parmi les nombreux sujets alentours. Dans le prolongement de la demeure oblongue, passé un espace ménagé entre les deux édifices, assurant ainsi une communication entre les jardins, se dresse une maison bourgeoise gasconne face à une terrasse cernée de buis et ouverte sur un dégagement dominant la colline boisée de la propriété. Côté sud et vallon, une végétation luxuriante, teintée d’une ambiance méditerranéenne, s’étend parmi des terrasses aménagées à l’ombre de pergolas et gloriettes. Des cyprès et des oliviers dessinent des perspectives au travers de la végétation, jusqu’à un ancien pigeonnier qui trône au cœur du parc tel un décor de théâtre.

La longère

Construite en pierres tantôt enduites, tantôt jointoyées, autrefois à vocation rurale, elle est élevée de deux niveaux sous une toiture à deux pans, couverte de tuiles canal. Une extension, dont les façades ont été bardées en clin de bois, a été adossée contre l’aile ouest, ultérieurement au nord, sous une toiture à un pan bardée de plaques. Plusieurs lourdes doubles portes en bois, dont les parties hautes ont été ajourées, viennent rappeler le style rural de la demeure et rythmer les façades. Les autres baies, ordonnancées de façon différente selon les corps de bâtiment, se déclinent en menuiseries à petits bois ou vitrages pleins.
Le rez-de-jardin
Il comprend en son centre et en configuration traversante, une cuisine ouverte sur une salle à manger qui fait office d’entrée depuis le patio. La pièce, au sol en béton ciré et plafonds de bois, est équipée d’un poêle à bois. Attenant, un vaste salon se déploie dans l’aile ouest, articulé autour d'un emmarchement et d'un second poêle à bois qui séparent l’espace en deux. Sous de hauts plafonds aux poutres apparentes, cinq étroites baies ont été percées dans le mur sud pour apporter un touche contemporaine et offrir des vues sur le jardin, tels des tableaux qui rythment le mur. À l’opposé, un salon gratifié d'une cheminée se niche sous des plafonds plus bas, qui procurent une atmosphère intime. Cette pièce conduit à une petite chambre à coucher associée à une salle de bain privative, ainsi qu'à un discret escalier droit en bois qui permet l’accès à une autre chambre indépendante, à l’étage.

L'étage
Un escalier quart tournant en béton ciré s’élance depuis la cuisine. Un palier intermédiaire dessert une chambre décorée dans des patines blanches. Une baignoire ancienne, encastrée en alcôve, donne un aspect romantique à la pièce. Quelques marches passées, deux vastes pièces en enfilade prennent place sous un plafond rampant et sa poutraison remarquable. Elles ont été aménagées dans un esprit "loft". La première dispose d’anciennes verrières vitrées et de vues sur les jardins. La seconde, qui reçoit la lumière naturelle de plusieurs fenêtres de toit, a été structurée via des cloisons partielles qui apportent l’intimité nécessaire aux espaces nuit, bain et rangement. Un petit salon se loge sur un plancher intermédiaire et assure un second accès à ces espaces, via un petit escalier logé dans la seconde entrée du logis. Une chambre supplémentaire, accessible depuis le salon d’hiver, est associée à une grande salle de douche privative.

Les dépendances

L’aile nord-est, dont la façade est couverte de lierre, se compose d'un vaste garage, d'une buanderie et de la chaufferie. Sous une pleine hauteur sous toiture, autrefois espace à vocation de chai, les anciennes cuves ont été percées afin d’y créer des espaces de rangement supplémentaires. L’extension adossée à l’aile nord ouest, abrite une première pièce dédiée aux installations techniques de la piscine, et une seconde, aujourd’hui à usage d’atelier. Bénéficiant d’une large ouverture sur l’extérieur, l’espace pourrait au besoin venir agrandir les surfaces intérieures de la bâtisse. Invisible au premier regard, un pigeonnier agrandi d’une aile se dresse dans le parc, au sud. Raccordé a l’électricité, il invite à un usage inspirant.

La maison bourgeoise gasconne

Bâtie suivant un plan carré, fidèle aux caractéristiques de l’architecture des maisons gasconnes du 19e s., sa façade principale est couverte d’un léger crépis, soulignée par un rang de génoises, et percée de nombreuses baies agencées de façon symétrique. La demeure est élevée de deux niveaux sous combles et sous une toiture à quatre pans couverte de tuiles canal. La haute porte d’entrée centrale à double vantaux, surmontée d’un imposte vitré, et les contrevents massifs patinés, apportent au logis une élégance discrète et authentique qui se décline dans les intérieurs restaurés avec soin. La bâtisse bénéficie d’un espace extérieur privatif, dont un coin repos au bord d’un bassin rond et une terrasse aménagée.
Le rez-de-jardin
Conforme aux agencements traditionnels, un vaste hall distribue les pièces de vie et, en son fond, un escalier tournant en bois. Sur la gauche, une double pièce a été créée pour accueillir une cuisine ouverte et une salle à manger. Un îlot central coiffé d’un large plan en pierre, les placards sur mesure, un évier en pierre et une porte vitrée donnant sur le jardin, sont autant d’éléments qui assoient le charme de la pièce. À droite du hall, deux salons en enfilade, gratifiés d’une cheminée avec manteau de marbre, se déclinent dans une ambiance feutrée que viennent renforcer les boiseries murales. Des toilettes se nichent sous l’escalier. Les plafonds en bois, les dalles de pierre au sol et les menuiseries d’origine conservées, apportent à ce niveau un charme certain.

L'étage
Accessible depuis un escalier balancé, un vaste palier conduit à deux grandes chambres à coucher au parquet couvert de lames larges. Chacune recevant une abondante lumière naturelle de deux baies et équipée d'une cheminée en marbre surmontée de trumeaux et de placards anciens. Un dégagement a été créé afin d’isoler des toilettes et permettre l’accès à une grande salle de bain au décor théâtral et marbre peint, avec une baignoire sur pied et une douche ménagée dans une alcôve surmontée d’un œil de bœuf. Une troisième pièce de nuit, associée à une salle d’eau privative, complète l’étage. L’escalier mène à un niveau de combles isolés.

Le parc et la piscine

Le parc se compose d’un bois adossé à la colline, traversé par un sentier qui serpente dans une nature sauvage et préservée, qui vient contraster avec le parc maîtrisé, peuplé de nombreuses essences, qui s’étend sur l’ensemble du plateau aux abords des bâtiments. Le chemin débouche sur une prairie sauvage qui prend place dans le creux du val. Une longue allée ombragée s’élance au nord à travers les champs et offre une perspective champêtre sur la campagne alentour. Une piscine aux dimensions de 15 m x 5 m, entourée d’une plage dallée, incite à des moments de détente prolongés. Un puits complète le domaine.