Le domaine est établi dans une rue calme, jalonnée d'hôtels particuliers, à un pas de la cathédrale Saint-Lazare. L'ensemble, construit selon les règles de l'architecture classique, s'articule autour d'une cour centrale bordée au sud par le logis principal aux lignes épurées, orienté pour capter la lumière méridionale. L'aile orientale, en retour d'équerre, porte les traces de sa vocation première : les anciennes dépendances révèlent trois voûtes de plein cintre, dont une subsiste visible depuis la cour. Les petites dépendances méridionales complètent la composition, fermant l'espace de cour. La propriété cultive l'art de la discrétion, dissimulant un vaste jardin verdoyant qui s'épanouit à l'est, invisible depuis la rue. Trois accès organisent la distribution : l'entrée d'honneur via un double portail ouvrant sur la cour, une porte piétonne sur rue - vestige de l'ancien accès de service - ainsi qu'une entrée jardin, adjacente au trois garages accessibles depuis une ruelle arrière.

L'hôtel particulier

Édifié au 18e s. sur un terrain de plus de 600 m², l'hôtel particulier développe un corps principal, bâti suivant un plan rectangulaire, orienté sud, élevé de deux étages et combles sur caves voûtées, construit en pierre de taille enduite. L'ordonnancement des façades respecte la tradition classique : dix baies régulières et symétriques sur cour avec porte-fenêtre centrale au rez-de-chaussée, entrée et quatre baies côté rue, quatre ouvertures côté jardin incluant une porte-fenêtre d'accès aux espaces verts. Le toit brisé à égout retroussé, couvert de tuiles plates, est paré de sept lucarnes distribuées entre cour, rue et jardin. L'aile orientale, perpendiculaire et moins élevée, développe un étage et des combles sur caves. Elle présente quatre baies à volets à l'étage, tandis qu’en rez-de-cour, deux fenêtres flanquent une voûte de plein cintre équipée d'une triple porte-fenêtre. La cour est fermée par un appentis, dont la partie centrale ouverte forme une terrasse couverte. Un jardin enherbé, de quelque 250 m², complète l'ensemble à l'est, accompagné d'un appentis technique, en dehors des murs, qui abrite trois garages fermés, dont l'un automatisé, accessible via la ruelle postérieure.
Le rez-de-chaussée
Depuis la cour, l'entrée principale s'effectue sous la voûte de plein cintre en pierre de taille. Le vestibule traversant, pavé de tomettes hexagonales, donne accès au jardin et abrite un escalier aux marches et garde-corps en chêne, et organise la distribution vers les dépendances et un salon. Ce dernier, qui reçoit une abondante lumière naturelle de deux fenêtres sur cour et jardin, est caractérisé par son plafond à moulures en stuc, son sol en tomettes hexagonales et sa cheminée en pierre blanche.
Il se prolonge par un dégagement équipé de sanitaires et d'une sortie jardin, et communique avec la grande salle de séjour. Cette vaste pièce de réception déploie un plafond à la française sur parquets anciens de récupération. L'espace salon se distingue par son parquet Versailles et sa cheminée en pierre, tandis qu'une porte-fenêtre accompagnée de sa fenêtre jumelle établit une liaison directe avec la cour. Une cuisine semi-ouverte complète l'ensemble, ingénieusement séparée par une cloison de verre issue d'une ancienne serre réadaptée, dotée d'une porte à soubassement et d'une fenêtre à crémone ancienne modulant l'ouverture. La salle à manger, orientée rue, dialogue avec l'escalier secondaire via une double porte en chêne, escalier qui dessert les caves et le premier étage.
L'aile orientale comprend la buanderie-atelier, éclairée par deux fenêtres qui révèlent les voûtes intérieures et offrent une vue sur la cour. L'atelier bénéficie également d'un accès indépendant depuis l'extérieur.

Le premier étage
Au débouché de l'escalier principal, le palier distribue l'aile est, transformée en bureau-espace de rangement, au sol parqueté et éclairé par trois fenêtres sur cour. Il dessert également une grande chambre à coucher, avec plafond à la française et parquet à l'anglaise, gratifiée d'une vue sur le jardin, et associée à une salle d'eau privative.
Un escalier secondaire en vis à jour avec marches en chêne et garde-corps en fer forgé, relie l'ensemble des niveaux depuis les caves jusqu'à l'étage noble, où un palier aménagé en bibliothèque, distribue une chambre à coucher sous plafond à la française et vue sur cour, avec salle d'eau. Il donne également accès à un bureau sous plafond à la française, réchauffé par une cheminée en pierre et éclairé par deux fenêtres à volets intérieurs sur cour. Un escalier en chêne complète la circulation vers le second étage.

Le second étage
Il déploie ses espaces sous des plafonds mansardés, uniformément habillé d'un plancher en chêne. Un palier central orchestre la distribution vers une salle de bain, des toilettes et six chambres à coucher aux caractères distincts. Toutes jouissent de perspectives sur le patrimoine urbain et les paysages environnants : la silhouette de la cathédrale couronnée de sa flèche, la vallée verdoyante de l'Arroux, les contours de la montagne Saint-Lazare, les vestiges des remparts antiques.

Les dépendances

Sur la cour, l'appentis transforme d'anciennes petites dépendances en espaces utilitaires : atelier et remise de stockage encadrent une partie centrale ouverte, reconvertie en terrasse couverte. Hors les murs, un appentis édifié sur la rue postérieure regroupe trois garages automobiles, l'un d'eux bénéficiant de portes automatiques. L'accès à la propriété est facilité par une porte piétonne adjacente qui communique avec le jardin.

Le jardin

Protégé par son enceinte de murs, il se dévoile depuis le vestibule ou le couloir du rez-de-chaussée. Cet espace engazonné se déploie autour d'un orme remarquable qui structure la composition, prodiguant ombre généreuse et fraîcheur estivale. Arbustes fleurissants et plantes vivaces habillent les murs d'enclos et déploient leurs couleurs au rythme des floraisons successives.