Idéalement située à proximité du centre du bourg, la propriété, encadrée d’un jardin paysager d’environ 3 000 m², s’est développée au cours du 20e s. Elle doit son style néoclassique à des amateurs passionnés qui s’inspirèrent de l’architecture antique gréco-romaine. Édifiée en bordure de la chaussée et orientée plein sud du côté rue, la demeure se compose d’un corps principal dont le plan rectangulaire est flanqué de dépendances à chacun de ses pignons et d’un petit pavillon. Le tout surplombe un jardin agrémenté d’une orangerie à rénover et de deux bassins.

La maison

Elle s’élève sur trois niveaux, dont un sous les combles. La bâtisse principale est coiffée d’une toiture à quatre pans couverts de tuiles plates. Elle présente deux facettes distinctes, mais harmonieuses, qui évoquent les deux profils d’une même personne. Une façade donne sur la rue. Elle est discrète, presque effacée, comme pour préserver ses secrets. Seule une porte est visible, flanquée de deux grandes fenêtres enlacées par la vigne vierge, qui semble protéger l’intimité du lieu. À l’arrière, côté jardin, la bâtisse s’ouvre avec majesté. Profitant de la douce pente du terrain, elle dévoile deux niveaux et déploie un décor emprunté au vocabulaire néoclassique. Tout dans la résidence respire l’harmonie : une symétrie rigoureuse, le rythme des ouvertures réparties en groupes de trois, de grandes portes-fenêtres en plein cintre qui mettent en évidence la travée centrale, encadrée de pilastres surmontés de chapiteaux ioniques, de fines corniches à denticules, d’un fronton triangulaire orné d’une statue de Bacchus qui, comme un hôte bienveillant, semble veiller sur la résidence. Souriant, il invite à savourer les joies de la vie et la douce euphorie des belles journées. Du côté rue, à l’extrémité de la bâtisse, se trouvent deux places de stationnement devant un portail qui donne accès au jardin par une rampe pavée.


Le rez-de-chaussée
Depuis la rue, la robuste porte en bois s’ouvre sur un vaste perron qui fait office d’entrée. Il est fermé par une verrière depuis les années 1960 et dessert une chambre indépendante avec salle de douche et des toilettes, aménagées dans l’ancien pavillon qui est coiffé d’une toiture à quatre pans en tuiles plates, à l’instar de la maison. Du côté opposé, la verrière se prolonge par un premier vestibule qui correspond au niveau haut de la bâtisse principale. Celui-ci, pourvu de nombreux placards dans sa première partie, s’ouvre sur un petit salon par une porte à double battant. La couleur rouge écarlate des murs contraste avec le blanc immaculé du plafond et des solives apparentes. Plus loin, éclairé grâce à de vastes baies vitrées qui donnent sur la rue, le hall distribue trois chambres. Toutes profitent d’une abondante luminosité et ouvrent sur le jardin. La plus spacieuse compte une salle de bains privative, tandis que les deux autres ont accès, par un escalier droit en chêne, à une salle de douche et à des toilettes installées sous les combles. L’ensemble des sols du niveau est revêtu d’un parquet en chêne blond, ce qui apporte une touche de la chaleur et de l’élégance.

Le rez-de-jardin
Il est accessible depuis le petit salon de l’étage par un bel escalier droit en chêne. Celui-ci conduit d’un côté à une cuisine et aux dépendances adjacentes et, de l’autre, à une salle de séjour ainsi qu’à un couloir de service qui mène également à des annexes. Les deux pièces sont agrémentées de grandes baies vitrées qui s’ouvrent sur une vaste terrasse dallée en pierre et en brique. Le sol du salon est revêtu de parquet, tandis que les autres espaces sont couverts de dalles en ardoise. La cuisine, très lumineuse, a su conserver, malgré une rénovation complète, sa cheminée d’époque et son caractère rustique. Les meubles en bois, peints en brun, sont surmontés de plans de travail en pierre, ce qui apporte du cachet.

Les dépendances attenantes à la maison

Elles se déploient de part et d’autre de la bâtisse principale. Dans le prolongement de la cuisine se trouvent une office fonctionnelle et une cave. Au-delà, une vaste pièce aménagée en salle de jeu et petit salon invite à la détente. De l’autre côté, accessibles depuis un corridor de service, se situent une chaufferie, une buanderie et un atelier ouvert sur le jardin.

L'orangerie

Située à l’opposé de la bâtisse principale, elle nécessite d'importants travaux de rénovation. Elle se trouve alignée avec le grand bassin et présente une façade symétrique qui se divise en trois sections, chacune agrémentée de pilastres et d'ouvertures cintrées. Sa partie centrale saillante est surmontée d’un fronton triangulaire. L’édifice combine harmonieusement la pierre, la brique et les vastes baies vitrées qui laissent pénétrer la lumière naturelle. L’intérieur, spacieux, se compose de trois pièces, dont une est dotée d’une cheminée.

Le jardin et les bassins

Le parc se caractérise par la présence de quelques arbres majestueux qui forment un abri végétal. Il dévoile un délicat tracé de parterres et une opulente roseraie, constituant un jardin où le classique et le romantique se marient harmonieusement, dans un équilibre naturel. Près de la grande terrasse, un bassin rond, ceint d’une fine margelle de briques, est agrémenté de nénuphars. Un peu plus loin, au pied d'un terre-plein ombragé, se trouve une vaste étendue d’eau bordée de pierre. Les deux espaces aquatiques contribuent à la beauté du jardin, accentuant l’harmonie d’un lieu pensé comme un tableau vivant.