Un chemin empierré de calcaire blanc bifurque de la route départementale et progresse sur 150 m environ, bordé d’un côté par la roche en surplomb ; de l’autre, par une alternance de végétation dense et de prairies en contrebas. Étroit et réservé à un sens unique, il se divise à hauteur des bâtiments : l’une des branches mène à la demeure, l’autre forme une pente courbe qui rejoint la route plus loin. L’entrée de la propriété est matérialisée par un premier portail en fer forgé, tandis qu’un second, plus imposant et daté du 18e s., retient le visiteur face à la cour fermée de la maison.Derrière un muret de pierre surmonté de grilles en fer forgé, la façade principale se dévoile. Construite en pierre de taille et protégée d’un enduit de chaux sur l’aile sud, elle est élevée de deux niveaux. Les toitures à quatre pans, couvertes de tuiles romanes, sont soulignées par une génoise de deux, parfois trois rangs, et des gouttières en cuivre recueillent les eaux de pluie. Les baies, en nombre impair, s’ordonnent avec symétrie : de larges fenêtres à petits carreaux inondent le premier niveau de lumière, tandis que le second est jalonné de baies en demi-lune. Les encadrements, soulignés d’un ton ocre et flanqués de volets en bois peint, apportent à l’ensemble un discret raffinement. Formant un L avec l’aile ouest, le corps principal dessine, en fond de cour, une façade sobre et élégante. Deux baies encadrent, en rez-de-chaussée, l’ancienne porte d’entrée du 18e s. en bois massif.À l’est, s’élèvent les bâtiments de dépendances. Depuis 20 ans, les actuels maîtres des lieux ont enrichi le domaine d’une végétation abondante qui a forgé le caractère du domaine. Dans un esprit méridional, cyprès de Provence, oliviers, pittosporums et autres persistants paraissent appartenir depuis toujours au paysage. Ils voisinent avec bassins et fontaines, statues, ornements de jardin et murets de pierre. Un bassin de nage est harmonieusement intégré à l’ensemble.

La demeure

Édifiée en 1730, elle laisse supposer une origine plus ancienne encore, sa position dominante sur la vallée qui aurait pu servir de poste de guet aux siècles précédents. La partie centrale de l’entrée, aménagée sur un mur en retour, remonte au 15e s. L'ensemble du bâtiment principal est protégé par une cour fermée et ombragée.
L'aile ouest
Depuis l’entrée, un escalier en pierre à contre-volée, protégé d’une rampe en fer forgé façonnée par un maître ferronnier, conduit aux pièces de l’étage. Le sol est pavé de marbre, à l’instar de certaines pièces du niveau. Au fond, une penderie et des toilettes occupent l’espace. Deux pièces de réception suivent. La première, un salon habillé de boiseries du 18e s. et dallé de terre cuite, a conservé une cheminée de brique et ouvre sur la terrasse arrière. Attenante, une cuisine toute en longueur compte deux accès vers l’extérieur : l’un par une porte récente vers la terrasse d’environ 140 m², l’autre vers la cour d’entrée. Deux pièces supplémentaires, cellier et chaufferie, sont accessibles depuis la cour via la cuisine. De l’autre côté de l’entrée, un couloir mène à une salle à manger : vaste espace dallé de pierre, orné de boiseries et jalonné de placards muraux, il encadre une fontaine de marbre installée dans une alcôve. En vis-à-vis, se trouve une annexe.

L'aile sud
En retour de l’aile, les pièces se succèdent en enfilade, largement baignées de lumière grâce à des baies traversantes. Un premier salon se distingue par ses boiseries basses. Vient ensuite une ancienne entrée principale, avec double porte en bois surmontée d’une imposte vitrée aux ferrures d’époque. Une bibliothèque, dédoublée en deux pièces distinctes, aligne de nombreuses étagères sur toute la hauteur des murs latéraux. Plus loin, une chambre et sa salle de douche sont décorées dans un style du 18e s. : papiers peints à motifs fleuris déclinés en rideaux et mobilier, lambris d’appui, et pour la salle de douche en second jour, boiseries sur l’ensemble des murs. Au fond, un bureau est aménagé sous un plafond peint de nuages. Il a conservé intégralement ses boiseries et ses deux fenêtres en bois d’époque.

L'étage
Il a bénéficié d’une rénovation complète, qui inclut isolation des murs, des plafonds et des sols, ainsi que l’installation d’un chauffage au sol. Un dégagement est prolongé d’une antichambre dont un pan de mur, dissimulé par un placard à quatre portes, révèle l’entrée d’une pièce d’archives. Sur le côté, une chambre est pavée de tomettes ; une seconde, située dans l’angle de la bâtisse, dévoile, comme toutes les pièces de l’étage hormis le bureau, une charpente apparente peinte en blanc. Sa salle de douche est dallée de pierre naturelle du Gers. Un couloir, baigné d’une lumière diffuse, mène aux autres espaces, dont une garde-robe et une salle de bains en marbre gris. La terrasse et la plaine de Garonne sont visibles depuis chaque pièce. Une autre chambre se distingue par ses murs et plafonds tendus de papiers peints d’inspiration 18e s. De la même époque, deux portes galbées, vitrées en partie haute et placées de part et d’autre du lit, ouvrent sur une salle de douche. Le sol, en parquet damier, ajoute au raffinement de l’ensemble. Enfin, une vaste chambre de 40 m² donne accès à un bureau de près de 46 m².

Les caves
Au nombre de deux, elles occupent le niveau inférieur de l’aile sud, accessible par quatre marches au pied d’un discret escalier abrité derrière un muret de pierre, lui-même couronné d’une dalle taillée et ouvert sur la cour intérieure. La première pièce, d’environ 40 m², est destinée au stockage, tandis que la seconde conserve sa vocation de cave à vin.

Les dependances

Elles se composent de cinq ensembles reliés entre eux, qui ne forment qu’une seule et même construction. L’aménagement confère ampleur et cohérence architecturale et préserve l’indépendance de chaque espace. En tout, elles se composent d’une maison d’amis, d’un pigeonnier prolongé d’un auvent et de sa terrasse, d’un logement ainsi qu’un logement de gardien.
Le bâtiment de réception
Il se compose d’une unique pièce dédiée aux rassemblements. La lumière y entre par une baie en partie basse, deux autres en partie haute, ainsi que par une porte-fenêtre à quatre vantaux vers la cour intérieure. Le sol couvert d’une dalle de béton et les murs, enduits à la chaux, imprègnent le lieu de simplicité et de sobriété. La poutraison apparente en renforce l’authenticité. Deux pilastres de pierre, identiques à ceux du grand portail, encadrent les jambages du portail en bois, qui ouvre sur un vaste espace de stationnement.

La maison d'amis
Elle jouxte le bâtiment de réception et donne sur la cour intérieure. Une étroite terrasse bordée d’un garde-corps en fer forgé longe la façade jusqu’à la porte d’entrée. Celle-ci s’ouvre directement sur un salon où une cheminée du 18e s., au manteau de pierre, est surmontée d’un trumeau. Les sols alternent entre parquet et tomettes. Un escalier assez raide, près de l’entrée, conduit à une vaste pièce aujourd’hui aménagée en bureau, sous charpente apparente. Un dégagement mène ensuite à une chambre lovée sous les toits et à une salle de douche avec vue sur le pigeonnier, les toits alentour et des urnes de pierre. Au rez-de-chaussée, dans la continuité du salon, deux portes en bois dissimulent une salle de douche et une petite cuisine d’environ 3 m². Une sortie directe vers l’extérieur assure l’autonomie de l’occupant et permet un accès immédiat aux espaces de détente, avec hammam et salle de cinéma d’environ 80 m².

La maison de gardien
Rénovée dans un style contemporain, elle comprend une cuisine ouverte sur un salon, deux chambres, une salle de douche, un espace pour y créer un studio indépendant avec salle de douche et plusieurs pièces annexes. Elle est prolongée d’un garage et d’un atelier.

Le petit logement
La façade principale, en moellon de pierre et surmontée d'un fronton en génoise, est percée d'une unique baie large de quatre vantaux. Une grande salle de réception pourrait servir de salon. La pièce compte une cheminée 18e s. en pierre qui se loge entre deux portes doubles en bois. L’une ouvre sur un réduit et permet de rejoindre le garage et une pièce en étage, l'autre donne accès à trois pièces en enfilade : une salle de douche avec toilettes, une chambre et au fond, une pièce avec toutes les attentes pour devenir une cuisine. Les sols sont carrelés ou couverts de travertin, les murs enduits de chaux et les plafonds ponctués de bois. Les pièces sont éclairées de baies, situées côté parking.

Le pigeonnier
Il est adossé au logement voisin et soutient, sur l’un de ses côtés, un auvent qui abrite une terrasse couverte d’environ 35 m², prolongée jusqu’au mur extérieur de la salle de cinéma. Quelques marches en pierre, sécurisées par une rampe en fer forgé, mènent à la porte d’entrée en bois clouté du 16e s. L’édifice est élevé de trois niveaux, chacun avec une pièce aisément aménageable. Deux petits locaux de stockage y prennent également place, dont l’un pour les poubelles.

La piscine
Un long bassin de 18 m, est lové en contrebas de la terrasse sud et de son mur de soutènement en pierre, pour une parfaite intimité. Un escalier de pierre en facilite l’accès, tandis qu’une plage, aménagée sur toute la largeur, invite au repos après la baignade.

Le local technique pour la piscine
Il se situe en contrebas de la piscine, à l’ombre d’une frondaison de grands arbres. Entièrement construit en bois, toiture comprise, il est éclairé d’œils-de-bœuf du 18e s. Une salle de douche et des toilettes y ont été aménagées, complétées par une pièce dont murs et plafonds se parent également de bois. Le sol, carrelé, apporte une finition soignée. La chaufferie, séparée par une cloison, dispose de sa propre porte d’accès.

Le hangar
Entièrement clos, il est édifié en parpaing sur les deux tiers de sa hauteur. Le sol est formé d’une dalle de béton. Avec une superficie de près de 300 m² l’espace se révèle particulièrement fonctionnel, qu’il s’agisse de stationner des véhicules ou de stocker diverses denrées et matériels.

Les abords de la demeure et le jardin

Aménagé sur environ 1 ha, le jardin s’étend principalement au nord-est de la propriété. Des travaux de terrassement réalisés autour de la demeure ont permis de créer, à l’arrière, une vaste terrasse et, côté entrée, de généreux massifs. Une chêneraie a été conservée. Bassins, gargouilles et fontaines apportent fraîcheur et mouvement, tandis qu’une roseraie s’épanouit non loin. Aux abords des bâtiments, arbustes, plantes grimpantes, poteries et ornements de pierre ponctuent les espaces.
La cour intérieure, traversée par une allée droite qui mène à l’ancienne porte d’entrée, est bordée de massifs de buis qui croissent à l’ombre de deux platanes centenaires. Une coursive en fer forgé anime la façade est, de la cour à la terrasse sud. Celle-ci, large bande de pelouse ponctuée de fontaines, s’appuie sur un mur de pierre qu’un escalier franchit pour rejoindre la piscine en contrebas. Plus loin, le jardin se fond dans la nature environnante. Le reste du terrain alterne prairies et taillis.