Dans le centre-bourg, mais protégée par près d’1 ha d’un seul tenant, la propriété s’organise autour d’un château du 19e s., de ses communs ainsi que d’un vaste verger-potager clos de murs. Depuis la rue, deux accès se succèdent : au nord, une grille devenue l’entrée quotidienne mène, après un passage à découvert, à une esplanade gravillonnée qui sert d’aire de stationnement ; au sud, l’accès historique ouvre sur la façade méridionale du château, révélée dans sa perspective la plus remarquable. Érigée en 1881, la demeure d’environ 440 m² habitables affiche une ordonnance équilibrée où se mêlent la rigueur classique et la fantaisie romantique. Elle se distingue par ses toitures en ardoise surmontées de hautes cheminées de brique et ponctuées de lucarnes à frontons sculptés. Les murs enduits sont rythmés par de hautes baies doublées de persiennes, aux encadrements de granit. L’élévation régulière se déploie autour d’un corps central, flanqué à l’ouest d’une tour rectangulaire et à l’est d’une tour ronde coiffée d’une poivrière élancée. L’entrée, marquée par un portail central encadré de pilastres et peint d’un rouge profond, ouvre sur un perron de pierre menant à une terrasse panoramique, elle-même tournée vers le parc arboré et fleuri. Les communs, au style italianisant dit clissonnais, longent l’ouest de la propriété et s’étendent jusqu’aux anciennes stabulations, vestiges de la métairie d’origine. Un clos fruitier et potager d’environ 4 000 m² s'étend à l'arrière.

Le château

Construite sur un premier niveau de soubassement, la demeure déploie près de 440 m² habitables sur trois niveaux. Elle a fait l’objet d’une restauration d’envergure dont la mise en place d'une chaudière centrale à granulés, l’isolation de la toiture, l’installation de menuiseries à double vitrage, la réhabilitation des réseaux de plomberie et d’électricité, la mise aux normes de l’assainissement et la reprise des peintures.
Le rez-de-chaussée
D'une superficie de 159 m² environ, il est surélevé et s’organise autour d’un vestibule au sol pavé de carreaux de ciment aux motifs géométriques. L'espace est occupé par un escalier en bois doublé d'une rampe en fer forgé. Dans la partie est, un double salon, d’une superficie de 38 m² environ, est éclairé par de hautes baies orientées vers le parc et par des portes vitrées. Le parquet est à chevrons et le plafond est liseré de moulures. Dans le prolongement, un bureau plus intime est aménagé dans la tour ronde. Un accès direct mène vers l’extérieur par une haute porte-fenêtre vitrée surmontée d’une imposte.
Dans la partie ouest, une salle à manger est parquetée à points-de-Hongrie. Rosaces, lambris d’appui et cheminées en marbre témoignent du soin apporté à l’ornementation intérieure, tandis que la hauteur sous plafond atteint 3,30 m. La tour carrée abrite un couloir de dégagement au sol de tomettes posées en diagonale. Les murs partiellement carrelés conservent une ancienne fontaine murale en faïence, rappel discret de l’usage domestique des lieux. L'espace conduit à une ancienne chambre de 20 m² environ, aujourd’hui utilisée comme bibliothèque. La pièce, aux volumes réguliers et aux moulures discrètes profite d’une double exposition et est prolongée d’une salle de douche avec toilettes.
Dans l’aile arrière, une grande cuisine est largement ouverte sur le parc et jouxte un cellier. Le sol carrelé, d’époque, porte la patine du temps, tandis qu’une imposante hotte maçonnée est soulignée de carreaux colorés. Si l’ensemble appelle aujourd’hui une rénovation, il constitue une base patrimoniale intéressante pour redonner à cette pièce maîtresse sa vocation conviviale et fonctionnelle. Enfin, un escalier secondaire, jadis réservé aux espaces de service, permet d’accéder aux combles.

Le premier étage
Le premier étage de 146 m² environ est occupé par des espaces privés. Il comprend cinq chambres de 19 à 21 m² environ, toutes avec une belle hauteur sous plafond, une double exposition, des cheminées en marbre aux nuances variées et des parquets à lames droites. Un petit bureau, installé dans la tour ronde, conserve un mur en pierre apparente soigneusement jointoyé. L’étage compte aussi une salle de bains et une salle de douche, chacune assortie de toilettes. Enfin, une vaste pièce traversante a été aménagée en garde-robe.

Le deuxième étage
Sous les combles, dont les plafonds ont été supprimés pour laisser apparaître la charpente après isolation, le dernier niveau d’environ 135 m² est occupé par trois chambres, une salle de douche, une salle de bains et un petit salon. Les sols sont parquetés de larges lames de bois blond. La hauteur sous plafond et de hautes baies baignent les pièces de lumière. Ces espaces, à la fois sobres et élégants, se prêtent aussi bien à un aménagement familial qu’à l’accueil d’hôtes. Une vaste pièce de 37 m² environ, dite salle de jeu, avec accès à la tour ronde, reste à achever.

Le niveau de soubassement
Il comprend des pièces techniques, dont une chaufferie et son silo. Le sol est couvert d'une chape et le plancher a été isolé en laine de bois.

Les anciens communs

Édifiés dans le style italianisant, ou « clissonnais », caractéristique de nombre de constructions rurales du sud de la Loire au 19e s., ils présentent des baies cintrées, aux encadrements soulignés de briques, ainsi que des frises et une corniche à génoise. L'ensemble appelle une restauration intégrale et comprend un vaste bâtiment de près de 180 m², prolongé d’un étage supplémentaire d’environ 100 m², ainsi que diverses dépendances de service - laverie, chenil, four à pain - organisées autour d’un espace central, qui accueillait vraisemblablement le logement des domestiques. Le reste est composé d’anciennes stabulations, sur environ 170 m².

Le parc

Clos de murs, de barrières et de grillages, le parc, au décor champêtre maîtrisé, enserre le château. Il est planté de grands arbres : cèdres, pins, eucalyptus, cupressus, chênes, érables, dont certains masquent la réalité laborieuse des anciens communs. La façade méridionale de la demeure ménage une vue ouverte sur une large étendue enherbée qui descend en pente douce jusqu’à la grande grille d’entrée en fer forgé. En fond de parcelle, le vaste potager-verger d’environ 4 000 m², ceint de murs, est creusé d’un puits et accessible par un portail indépendant.